mercredi 26 juillet 2017

La cigogne est est passée!

Depuis la mise en ligne de notre blogue, vous vous souvenez que nous vous avons souvent parlé de notre future maman qui nous ramenait à nos premiers moments de parent. Et bien, elle a fini par passer de “future” à “nouvelle” maman! Voici une petite entrevue réalisée avec elle quelques semaines après le passage de la cigogne.

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Voix des parents: Salut nouvelle maman!
Nouvelle maman: Salut!

VdP: Alors le grand jour, celui de la naissance de ton enfant, a eu lieu. Comment cela s’est passé?
NV:  Wahoo c’était chaud! et super!!! Vendredi 16 juin, 22h, une fois que mon conjoint avait fini sa semaine et était bien rentré à la maison, perte des eaux!
Pas de contractions, mode “no stress”… j’appelle la sage femme pour l’informer de la «prétendue» situation (bah oui, premier bébé, pas sûr que ce soit « ça » la perte des eaux !). La consigne est de la contacter si les contractions commencent pendant la nuit. Ok!
Super nuit… enfin super nuit de femme enceinte!! Au matin, c’est la sf qui nous a réveillé! Un coup de fil à 7h pour voir comment ça allait… bah bien!! j’vais bien moi… :-D Je me voyais bien attendre tranquillement que le travail commence… no stress! Et la sf a proposé qu’on se voit, histoire de déterminer où on en était rendu. À 11h nous étions à la maison des naissances, à 11h 30, on stimulait au tire lait pour déclencher les contractions et le travail a bien pris! Ok, je me rhabille, prête à partir! Euh… non, la sf m’a expliqué qu’il fallait surveiller les contractions que la perte des eaux et la deuxième poche étant rompue… fallait que j’accouche! Hum hum… alors ok, puisque l’accouchement était prévu à la maison, nous avons pu rentrer, tout en surveillant les contractions. À 18h, la sf était à la maison, c’était l’heure qu’elle s’était donnée. Moi, toujours no stress, à plier le linge, préparer la chambre etc … et puis on à restimuler, pour voir si le «vrai» travail allait commencer. Oui parce qu’il n’y a pas de vrai ou faux travail, ça fait mal en tabernouch! et ça devient invivable une fois le «vrai» travail commencé !
Donc, une fois la stimulation en route, j’ai commencé à souffrir la mort! Stop stop, 5 min de tire lait ça me va! j’ai mal c’est bon on arrête… mais… le tire lait coupé, les contractions sont là!!! haaaaaa que ça fait mal…
Alors ok, entre deux je m’active quand même! Je suis chez moi, j’peux faire ce que je veux ! comme crier après mon chum parce qu’il me presse pas assez «l’entre pouce et index»… :-D
À 20h, on se mangeait de bonnes lasagnes que j’avais concoctées en prévision de l’accouchement à la maison… a 20h15 je hurlais la mort!! Et oui, encore plus la mort que la mort d’avant ! t’y crois toi que c’est possible d’avoir encore plus mal que mal?!!
A 20h30, je rentrais dans le bain, histoire de me « détendre »… À 20h 35, la sf faisait un check up et … urgence ! dilatation à 8 cm, c’est parti ! Ok… on descend le matériel qui était mis en place dans la chambre, on appelle la sf la plus proche pis… pis je dis on… moi je suis dans ma baignoire, je bouge pas ! j’hurle juste :-D
Le travail s’active… les contractions se font de plus en plus rapprochées, douloureuses… à en mourir… mais je suis déjà morte 20 fois au moins… et là… tu sens la tête sortir! Et la sf te propose de la toucher… euh… j’touche pas à « ça »! Et si… «ohhhhh, elle a des cheveuxxxx» hahaha… bref! J’hurle, je pousse, je glisse un «‘sti d’calisse» avec l’accent québécois (oui je suis française!) qui me fait rire d’ailleurs! Première fois que j’arrive à prendre l’accent québécois!
Et j’hurle la mort… et pousse… et ohhhh la tête est sortie ! et haaaaaaaaaaaaa mais elle bouge !!! sensation bien particulière… une tête à l'extérieur pis un truc qui bouge encore dedans…
Et encore une poussée, puis une autre et chlouff… elle est sortie ! dans le bain…
Quel bonheur… qu’elle soit sortie !!!!!

VdP: Es-tu toujours heureuse de ton choix d’avoir accouché à la maison?
NV: Super choix, sans aucun regret ! Super fun de vivre un premier accouchement à la maison, on a trouvé que c’était un gros stress en moins.


VdP: Peux-tu nous décrire les premières choses que tu as ressenties quand tu as tenu ton enfant dans tes bras pour la première fois?
NV: Humm… Papa a réceptionné bébé, la sf l’a posée sur mon ventre et on était tous les deux à la regarder… pis… on l’a juste regardée :-D wahooo, ça, ce bébé, ce nouveau-né, Marie Lou, c’est notre création, notre bébé! Pis waaaa j’ai pu mal !!! pu rien de rien !!


VdP: Tu as aussi fait le choix d’allaiter. Comment cela se passe-t-il? Es-tu satisfaite?
NV: La première prise au sein a été encadrée par la sf. Bébé a tété et dodo… À 12h, le lendemain on appelait la sf parce que Marie lou dormait toujours! Elle mange quand ??!!!
Et après 24h, c’était parti, gloup gloup gloup…Et après 1 semaine, t’es tannée, tu te remets en question… pourquoi on sait pas… c’est ça le « truc » d'après grossesse ??!
Et cinq semaines après, bébé a bien grossi, “bonhomme micheline” qu’on l’appelle, et j’ai l’impression de la gaver comme une oie…  



VdP: Et les dodos? Comment est-ce que ça va?
NV: Par chance, elle a toujours fait ses nuits… Elle se réveille pour le boire 2 à 3 fois par nuit, et j’ai opté pour le co-dodo… ce qui nous permet d'être vraiment tranquilles la nuit !!!

VdP: Maintenant la vraie question… Comment vas-tu? (non mais c’est vrai on oublie souvent de demander à la mère comment elle va personnellement, on se dit que si la naissance, l’allaitement et les dodos vont bien tout est beau, mais qu’en est-il de l’humeur de la maman et de ses émotions?)
NV: Je vais bien, je vais mieux… Je me suis souvent posé la question, « pourquoi on a fait un bébé?». Remise en question du couple, épuisée moralement d'être 24 heures sur 24 avec un bébé, qui, les premiers jours, voire semaines, ne nous appartient pas. Il faut du temps pour se familiariser, commencer à l'apprécier et la découvrir.


VdP: Et pour Nouveau Papa, l’adaptation à votre nouvelle vie se fait-elle bien?
NV: Quelle sensation exceptionnelle de voir ce petit être pour la première fois dans le bain avec tous ces cheveux sur la tête… La voir maintenant grandir de jours en jours est un régal. Les premiers sourires, les premières grimaces et ça ne fait que commencer, j’ai hâte de voir la suite !!   


Merci nouvelle maman pour ces nouvelles! Prends soin de toi et prenez soin de vous 3!!!



mercredi 12 juillet 2017

Régler les conflits de nos enfants ou les laisser faire seuls?

Un ami m'a fait le compliment dernièrement de me dire qu'il m'admirait comme mère. Il faut dire que celui-ci n'a pas d'enfant, mais il œuvre quand même dans le milieu scolaire, donc il a déjà vu nombre de parents agir. Après un « merci » j'ose tout de même l'interroger du regard afin qu'il m'explique ce que je peux avoir fait sous ses yeux qui mérite un tel compliment.

« Non c'est vrai! Je vois tes enfants qui se chicanent depuis tantôt et tu n'interviens presque pas, tu les laisses régler leur conflit seuls, c'est bien! »

J'ai eu envie de lui répliquer quelque chose comme : « Ben non c'est pas que je les laisse régler ça seuls, c'est simplement du déni que je fais! » ;)

Mais force était de constater qu'il m'avait effectivement percée à jour. Je laisse la plupart du temps mes enfants régler leurs conflits seuls. On s'entend que pour ce qui est des conflits avec le petit de 2 ans, je suis beaucoup plus présente et que pour toute querelle qui semble sur le point de dégénérer en bagarre absente de toute règle, j'essaie toujours d'intervenir avant le premier coup de poing.

Par contre, en général, ce n'est pas dès le premier : « Hey c'est à moi! » ou le « Arrête de faire ça! » que je m'en mêle. Cependant, comprenez-moi bien, ça c'est la maman avec l'expérience de 9 ans de maternité. J'ai aussi été la maman qui se disait : « Mes enfants seront empathiques et régleront leurs conflits de façon très éthique en tout temps! »
(Ben oui toi! Essaie de dire cela sans rire maintenant! Pardon à tous les parents qui se sentiraient choqués par mes propos, mais c'est peine perdue je vous garanti! Il y a toujours des coups de poing qui se perdent et dans ce cas, bien sûr je m'en mêle…;))

Bien sûr, je suis tout à fait consciente qu'il faut enseigner aux enfants comment régler leur conflit. Tout enfant qui ne se fera pas expliquer qu'il existe des moyens beaucoup plus efficaces que les coups pour se faire comprendre deviendra probablement une personne qui aura une relation très ambiguë avec l'autorité et la frustration. Par contre, selon moi, cet enseignement ne signifie pas de jouer à tous les coups le rôle de médiatrice, ou pire de metteur en scène, dès qu'un de mes fils vit une frustration. Dans ce cas, le seul enseignement que je ferais passer serait celui que je n’ai aucune confiance à mes enfants pour se débrouiller seuls et qu'ils auront toujours besoin d'un adulte en cas de difficulté. Bonjour les petits dénonciateurs en herbe qui développeront le réflexe d'être le rapporteur de service! (Et là je sais que l'image d'un enfant que vous côtoyez de temps en temps qui vous horripile royalement par son rôle de stool professionnel vient de vous apparaître...Ah ah! C'est cela qui vous attend si vous vous entêtez à régler tous les conflits de vos enfants à leur place… Mais non je rigole… en partie;))

Sans blague, voici plutôt ce que j'ai répondu à mon ami.
1- Le père de mes fils et moi enseignons effectivement à nos enfants comment résoudre leurs conflits, mais rarement lors des situations elles-mêmes. Sauf lorsqu'il y a un réel besoin d'un médiateur pour aider à ce que les 2 partis puissent être gagnants (c'est-à-dire quand on sent bien qu'il y a impasse dans les négociations entamées).

2- Lorsqu'on nous interpelle pour nous prendre à témoin, nous les questionnons sur ce qu'ils peuvent faire plutôt que de nous imposer en décideurs (et alors se perdre dans un dédal de questionnements pour tenter de comprendre qui est effectivement le plus fautif ou l'instigateur).

3- Nous utilisons aussi les moments de confidences sur des situations qu'ils ont vécues et où ils se sont sentis lésés, pour leur faire prendre conscience de ce qu'ils peuvent avoir fait vivre à d'autres.

Et surtout!
4- Nous les félicitons à chaque fois qu'ils trouvent une solution par eux-mêmes.

5- Même le plus jeune est très utile afin d'amener ses grands-frères à comprendre ce que veut dire le mot compromis. (Quoi de mieux que d'offrir quelque chose en échange pour récupérer le jouet volé?) Ou encore pendant un jeu avec des figurines, pourquoi ne pas faire vivre un conflit aux personnages et amener l'enfant à trouver la solution dans une situation où aucune pression n'est mise sur son égo.

Ainsi, sans être dans le déni comme je l'écrivais à la blague plus haut, sachant que pratiquement tous les jours mes enfants apprennent comment régler leurs conflits de façon harmonieuse, je sais très bien que je n'ai pas à accourir dès que le ton monte entre eux. Je reste à l'écoute et je suis toujours disponible si je sens que mon aide est vraiment nécessaire, mais sinon je leur fais le plus magnifique cadeau : celui de la confiance parentale accompagnée d'une corde de plus sur leur arc de l'autonomie.


Maman qui a troqué le rôle de médiatrice pour celui de figurante


mercredi 5 juillet 2017

La fois où...

La fois où le rouleau de papier de toilette était tout déroulé par terre,


La fois où il a découpé son linge,


La fois où il était grimpé dans la plus haute partie du module de jeux du parc mais que c’était trop dangereux d’y être car il était encore trop petit,

La fois où elle a coupé ses beaux cheveux,

La fois où je l'ai surpris à vouloir couper les cheveux de son petite frère,


La (première)fois où il revient le visage en sang après une chute,


La fois où elle fait toute qu’une emmanchure pour se casser le cou,


La(les!!) fois où il disparait dans un magasin,


La fois où la porte se referme sur ses petits doigts (et celle où c’est son frère qui l’avait fermée!!),


La fois où il a réussi à ouvrir le flacon de médicaments (et celle où il en a manger… donc celle où il a fallu aller à l’hôpital),


La fois où il a mis ses doigts sur la cuisinière en marche,
La fois où elle a dessiné sur le divan avec un crayon indélébile,


La fois où il a grimpé sur la table avant d’avoir atteint l’âge d’un an,


La fois où il a dessiné sur le divan antique de sa grand-mère avec mon vernis à ongle,


La fois où il était tellement silencieux au sous-sol pour découvrir qu’il avait crayonné avec un crayon de peinture sur les murs, les marches de l’escalier, le banc du bureau, le bureau et les portes françaises,


La fois où …


Toutes ces fois, nous pourrions en énumérer encore et encore.
Toutes ces fois nous ont fait perdre notre souffle, mais malgré tout, nous les aimons autant sinon plus. Car toutes ces fois qui nous ont fait sortir de notre quotidien, font partie d’eux et en fait des êtres différents que nous aimerons toujours du plus profond de notre cœur.


La maman qui attend le prochain mauvais coup