jeudi 26 octobre 2017

Sont-tu tous à vous?

Sont-tu tous à vous?” me demande-t-on pour la millième fois en me voyant avec mes 4 gars à l’épicerie.


-OUI! que je réponds fièrement.
Bien sûr suit toujours l’autre question…


Allez-vous vous essayer pour une fille?” Avec un petit sourire complice.


-On a essayé quatre fois… est ma réponse avec un petit ton ironique.


Oui je suis fière d’être la mère de 4 beaux garçons! Bon je ne vous ferai pas le verbatim de toutes les autres questions, mais en voici les réponses en rafale:
-OUI ça bouge en masse!
-NON je ne m’ennuie pas!
-OUI je suis rarement assise!
-NON je ne suis pas courageuse…


À cette dernière je réponds plus souvent: “merci”, mais c’est vrai que je ne suis pas courageuse. La vie m’a choisi cette famille. Je ne dis pas que tout cela m’est arrivé sans prévenir. Non! mes grossesses ont toutes été voulues et planifiées, mais si vous me demandiez ce que j’imaginais avant de commencer ma famille, je ne vous répondrai certainement pas que j’étais convaincue d’avoir 4 garçons en 7 ans!


Si les journées passent toujours trop vite à mon goût, si souvent je trouve que je crie trop parce que j’en ai toujours un pour m’inventer un chemin comprenant un détour déstabilisant, si parfois la routine d’une famille nombreuse empreinte de testostérone me pèse, je ne peux qu’être fière de cette magnifique petite bande de garçons que la vie m’a offerte. Tellement que, très sincèrement, je n’ai jamais regretté de ne pas avoir eu de fille. Je suis curieuse de ce que cela aurait été, mais jamais déçue.


Peut-être est-ce parce que je n’ai pas des gars typiquement masculins. Je veux dire que je n’ai pas droit au cliché des gars hyper sportifs qui me font courir aréna et terrains de soccer (YEAH!!!). J’ai des enfants plein d’imagination et créatifs qui préfèrent de loin être entourés de figurines et de légos. Je peux passer des heures à les observer créer des mondes et les sauver...car même s’ils ne sont pas sportifs, sur 4 j’ai un futur super-héros, un futur agent secret et un futur ninja…j’ai bien hâte de voir ce que choisira le dernier. Pas étonnant qu’il y en ait toujours un grimpé dans un arbre et/ou en train d’attacher un de ses frères.


Oui  je suis fière d’être maman de 4 garçons, pas parce que je n’aime pas les filles, pas parce que ça ne geint et ne crie jamais chez nous au contraire (non non le mythe des filles geignardes… voyons donc vous ne connaissez pas mes fils ;))! Surtout pas parce que je suis une sainte, car il n’y a pas une journée où je ne me trouve pas incompétente, mais alors heureusement il y a mon homme pour me répondre quand je lui dis: “Je sais que c’est à cause de moi s’ils sont… (mettez tous les défauts que vous voulez)
-Et c’est aussi à cause de toi toutes leurs qualités…”


Alors, c’est vrai que je ne peux pas comparer… c’est vrai que je ne peux savoir pourquoi c’est arrivé comme cela… mais entre les 2 parents de mes enfants… c’est moi la fan de Star Wars!

Princesse Leia et ses chevaliers Jedi

jeudi 19 octobre 2017

Société de Cro-Magnon

Un matin cette semaine, une amie à moi m’a confié en débutant sa journée de travail, que sa toute petite n’était pas à la garderie ce jour-là. Sa grand-mère la gardait et mon amie sentait au fond de son cœur de maman que son bébé avait absolument besoin de voir un médecin le plus rapidement possible. Comme elle avait une obligation au travail cette journée-là, elle devait se présenter au moins pour quelques heures… Mais on voyait très bien dans son regard le supplice que ça lui infligeait. Elle en avait discuté un peu plus tôt avec son conjoint.  Le topo c’est que les deux parents travaillent et que leur princesse va à la garderie en temps normal. Quand elle lui a dit qu’elle n’avait vraiment pas le choix d’aller travailler au moins en avant-midi, il lui a répondu tout bonnement : «Je croyais que ta priorité c’était la petite.»
«JE CROYAIS QUE TA PRIORITÉ C’ÉTAIT LA PETITE»?!?!?!?!?!


EUH ! Pardon!! Quand elle m’a dit ça je n’en revenais juste pas… En tant que parent, non seulement c’est blessant, mais c’est injuste de recevoir un commentaire  comme celui-ci. Des fois la vie nous oblige à faire des choix, on ne fait pas toujours les bons, mais on essaie fort, comme tout le monde, que ce soit le cas. Comme être humain on n’est pas parfait, on ne peut pas être partout, on court toujours pour attraper le temps qui nous glisse trop souvent entre les doigts. Bon je m’égare, mais tout ça pour dire que ça m’a sidéré. Voir qu’il y a des individus qui croient encore que c’est la responsabilité attitrée aux mères de bousculer leurs plans pour le bien des enfants. Ces enfants que ces dernières n’ont pas fabriqués seules, du moins pour la plupart. Mais où est le soutien et l’entraide parental??
Ce soir-là, encore toute %$/ »!%$?$&?%, j’en parle à mon chum question de le partager. Peut-être aussi que je voulais inconsciemment, me confirmer que ça outrerait mon chum à moi…. Il me répond : «Ben, il n’a pas tout-à-fait tord.»  QUOI??? Encore une fois, je n’en reviens pas, mais comme X 100000!! Ben voyons donc, si les 2 travaillent, il n’y a pas de plus ou de moins responsable de prendre du temps pour la santé mentale ou physique de nos enfants.
Je commence à me sentir seule dans mon univers… SVP dites-moi que je me trompe…



Maman %$/ »!%$?$&?%........... ZEN… in process!!

jeudi 5 octobre 2017

Trop fragile...

Tu es si blanc et si beau sur ce petit lit pourtant trop grand. Je te regarde impuissante, rêvant de te voir retourner sous mon armure. Notre vie a basculée lorsque tu avais tout juste 2 semaines. Les médecins m’ont dit «Ça ne devrait être possible si petit….», comme si je ne savais pas déjà, comme si ton état ne me rongeait pas déjà de l’intérieur. Comment te toucher sans te blesser? Comment ne pas pleurer en lavant tes petits pyjamas tachés de ton propre sang? Comment ne pas m’effondrer devant le manque de ressources des médecins?
Et maintenant te voilà isolé, traité comme un parjure, ils viennent nous voir avec leur costumes d’astronaute. Personne ne sait ce que tu as, personne ne me le dit. Demain on en saura sûrement plus que l’on me répond quand j’ose poser des questions. Tes journées sont de perpétuels enchaînements de hauts et de bas. Nous sommes là tous les 2, encore une fois, je peux à peine te toucher. Ta peau s’effrite plus que jamais, tu luttes pour chaque respire. Mon bébé, mais qu’est-ce que j’ai fait quand tu étais en moi? Dis-moi ce que je peux faire pour que ta vie cesse d’être souffrance.
Tu es si fragile et si pur dans ce tout petit lit pourtant tellement, tellement trop grand….
Maman… impuissante