jeudi 20 décembre 2018

Vive le grand air


Le vent d'hiver est pas toujours clément. Il y a un humoriste qui en voulait a celui qui a créé la chanson  ''vive le vent!'' Quand la température est pas trop intensément sous zéro pourquoi ne pas aller mettre le nez dehors. L’oxygène que ça fourni au cerveau est souvent très bénéfique. Il y a aussi le fait que les enfants sont plus faciles à coucher par la suite.

 Si je pense à mes plus beaux souvenirs, je constate qu'ils se sont tous déroulés en plein air. Du moins, c'est ce qui s'est le mieux inscrit dans ma mémoire. Les abris qu'on fabriquait dans la neige, les randonnées en forêt, aller glisser en crazy carpet ou encore patiner jusqu’à avoir les orteils gelés. Je me souvient d'une sortie d'école ou nous avions tous dormi dans un camps de bûcherons, feu de foyer pour nous tenir au chaud.

 J'aime sortir quelques minutes avec les enfants, même s'il fait assez froid. Parfois il faut les forcer un peu.  Je prends le temps de nous habiller comme des oignons, tsé avec ben des pelures. Il est souvent ardu de les convaincre de rentrer à la maison, finalement. Mon plaisir à notre retour : embrasser les petites joues froides. Ça me ramène définitivement à mes joies d'enfant. 



une maman qui continue d'aimer l'hiver. 

jeudi 13 décembre 2018

Une maison comme chez soi!

Avez-vous déjà visitez une Maison de la Famille? Ces organismes implantées un peu partout au Québec sont des essentiels dans la vie de nombreuses familles. On y fait des activités parents-enfants, on y rencontre d'autres familles, on y échange nos idées, nos connaissances. Dans une Maison de la Famille, on retrouve des animateurs, des gens dévoués, qui ont à cœur le bien-être des familles. Bref, ce sont les nouveaux perrons d'église où se créent nos communautés dans le respect mutuel avec ouverture et un accueil chaleureux. 
À Coaticook, nous avons la chance d'avoir ce petit coin de paradis sur la rue Cutting, tout près de la bibliothèque. Vous entrez dans les locaux du CAB, passez à côté de Mod-Écolo (prenez le temps d'aller y faire un tour pour y trouver des vêtements pour toute la famille), continuez et prenez l'ascenseur (les enfants aiment tellement appuyer sur les boutons!!), arrêtez-vous au 2e étage et voilà! Vous croisez d'abord la halte-garderie où vos petits mousses pourront rencontrer des amis et une éducatrice dévouée. À gauche, il y a le salon Rose-Ange où on peut prendre un café et rencontrer d'autres parents avec qui échanger et parfois une animatrice nous accompagne pour parler d'un sujet. Plus loin, c'est le bureau où s'activent toutes les abeilles ouvrières de cette ruche qui nous offrent un lieu de ressourcement pour les familles. 

C'est tellement un atout pour toutes les familles de la MRC de Coaticook d'avoir ce lieu dédié entièrement à leur bien-être. C'est pour cela que la Maison de la Famille de la MRC de Coaticook cherche à bonifier son offre. Peut-être avez-vous vu passer cet article dans le Progrès qui explique que la Maison de la Famille se cherche une maison? C'est dans le but d'avoir encore plus d'espace et surtout d'offrir un lieu encore plus adapté aux réalités des familles que ce projet est lancé.

Les mamans de la Voix des Parents sommes des adeptes de ce milieu pas juste parce la Maison de la Famille nous accueille et nous offre la halte pour nous permettre de discuter entre adultes pendant nos réunion, mais parce que, pour chacune d'entre nous, ce milieu nous offre un petit refuge quand on en a besoin.
'' Ça m'a aidé à ne pas descendre plus bas et éviter la dépression.''
''C'est plaisant d'être avec d'autres parents et de permettre à ma fille d'avoir des camarades de jeu.''
''C'est ici que je nourris mon besoin d'implication et que j'offre à mon fils un endroit pour socialiser''.
''Ça m'a permis de créer des liens et de réfléchir collectivement à des projets pour les familles de la communauté.''
''Ça m'a permis de sentir que j'avais une famille à mon arrivée dans la MRC.''
Alors, c'est de façon complètement intéressée que nous faisons la promotion de la Maison de la Famille de la MRC de Coaticook et que nous vous encourageons à la fréquenter, mais aussi à être à l'affût pour soutenir cet organisme dans sa recherche de maison et de financement. Si vous suivez notre page facebook (https://www.facebook.com/VoixdesParentsMRCdeCoaticook/) et celle de la Maison de la famille (https://www.facebook.com/MaisondelafamilleCoaticook/), vous verrez des invitations à participer à des initiatives auxquelles vous pourrez prendre part. 

Les mamans de la Voix des Parents fières de leur Maison de la Famille!


jeudi 6 décembre 2018

Lettre à mon enfant

20 novembre 2018
Bonjour Julianne, 
Je t’écris cette lettre alors que tu as deux ans et demi. Depuis ta naissance, tu es mon rayon de soleil. Ton sourire et ta bonne humeur sont contagieux. Tu es très coquine. Tu cherches à nous faire rire par des plaisanteries (cache-cache, bruits de bouches, chatouilles, etc.) Ta sociabilité est sans pareille. Des câlins, tu en donnes à tous ceux qui te croisent. Tu dis bonjour avec une telle joie de vivre que tu fais sourire tes êtres aimés, mais aussi les inconnus. Je te souhaite de rester intègre, car tu as déjà une personnalité si merveilleuse. La vie est belle, mais souvent difficile. Des épreuves, tu en traverseras de toutes sortes. Aie confiance en toi. Prends en main une chose à la fois. Tu es forte. Respecte-toi. Tu es le maître de ton bonheur. Ne laisse personne te blesser physiquement et moralement. Je te souhaite de rencontrer un partenaire de vie aimant, tendre, respectueux. Le bonheur se trouve entre autres. En étant bien avec soi-même; avec un partenaire de vie qui partage tes valeurs; en donnant de l’amour et de l’attention aux autres qui t’entourent; en retournant à la nature qui est la source de la vie; en vivant d’un métier ou d’occupations qui te font sentir bien. Profite des petits bonheurs qui se révèlent si importants. L’argent, c’est secondaire. Il en faut pour répondre aux besoins de bases et pour se gâter un peu, mais il faut aussi faire attention à la surconsommation. On se crée des besoins parfois futiles qui finissent par nous limiter au bout du compte. Il y aurait tellement à dire. La vie est un défi de tous les jours. Je veux te dire que je t’aime profondément et que je souhaite être là pour toi le plus longtemps possible dans la tienne. Je souhaite que nous soyons proches, capable de nous confier, de nous cajoler et de partager plein de moments heureux. Je t’embrasse, je t’aime. Ta maman xoxoxoxx Bisous.





À Marie-Luce de papa 
Écrit le 3 février 1991 
Ma chère petite fille, bonne fête. Aujourd’hui, tu commences ta vie d’adulte, tu as 18 ans. Cette lettre fut écrite pendant que tu avais encore les doigts dans ta bouche. Tu avais 3 ans. En lisant cette lettre, peut-être comprendras-tu un peu mieux la nature de mon amour pour toi. Tu as grandi avec tes frères et sœurs. Vous avez tous été conçus par l’amour entre maman et moi. Je vous aime tous avec le même amour, même si parfois il est présenté différemment. Très jeune, j’ai remarqué ton amour pour tes deux frères malgré que vous vous chicaniez sans cesse. Je ne peux deviner ce que tu es devenue et deviendras. Ce que je sais. C’est que maintenant, tu es une très belle jeune fille qui fait tourner la tête des garçons. Ce que je veux te donner comme éducation parentale c’est d’abord d’être toi-même et d’avoir le contrôle de soi. Ne laisse pas tes impulsions dominer, pense avec ton cœur, il te mènera loin. Tes chums, parfois, je ne les aime probablement pas. Pas tous en tout cas. C’est parce que je sais quels problèmes peuvent t’arriver. Je ne peux vivre ta vie à ta place, mais j’essaie de te guider de mon mieux. Souvent, tu n’écoutais pas papa et maman. La preuve, là voici. Pendant que je laissais pour quelques instants la lettre sur la table, tu es venue dessiner sur celle-ci. Non, je n’étais pas de bonne 
humeur. Mais aujourd’hui, tu en subis un peu les conséquences. C’est ta lettre et tu te dois de lire au travers ton barbouillage. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est pour te dire que peu importe ce que l’on fait, cela aura une influence sur notre vie un jour ou l’autre. Essaie de rester simple et de rechercher l’essentiel. L’essentiel qui est invisible à l’oeil. Cet invisible qui a le pouvoir de faire pleurer de joie et d’amour. Je suis ton père, tu n’y peux rien. Mais je peux aussi être ou bien devenir ton ami. Je trouve que bien souvent, l’amitié c’est plus fort que la famille. Il y a tant de discordes familiales. Mais regarde ce qu'est l’amitié, la vraie. Moi et Guy Vaillancourt, le parrain de baptême de ton frère, nous sommes amis depuis l’âge de 5 ans et rien ne pourrait briser cette amitié, pas même la mort, la guerre ou la désolation. Combien as-tu de véritables amis? Tu pourras toujours compter sur moi. Je souhaite sincèrement que tu puisses me parler de tes joies, de tes peines, et de tes problèmes comme un confident. Je crains ce jour ou je te laisserai partir de la maison. Tu me manqueras. Mais je le ferai, larme à l’œil et te souhaiterai d’être heureuse avec ton époux. S.V.P., ce jour-là demande-moi ma bénédiction et parle-moi de l’amour que tu as pour ton fiancé. Ton père qui t’aime chère Marie-Luce.

jeudi 29 novembre 2018

Les enfants deviennent-ils ingrats?


Comme tout parent, je réfléchis souvent aux différences qui se créent entre les générations. Nos parents qui marchaient des milles pour se rendre à l’école et qui mettaient les pantalons usés par leurs 12 frères et sœurs (avec de l’eau dans’ cave) et qui étaient ô combien reconnaissants de recevoir une orange pour Noël!
Si nos parents ont pris le temps (bien plus d’une fois) de nous ressasser ces détails, c’était sans aucun doute pour nous sensibiliser, nous faire prendre conscience de notre chance. Personnellement, je pense pouvoir dire que j’ai eu une enfance de rêve. Même si je n’ai manqué de rien, je me souviens avoir dû user de patience pour obtenir un objet convoité. Par exemple, si comme tout le monde (pour être originale) je voulais éperdument la nouvelle paire de 301 (best shoes ever des années 90), je devais attendre ma fête ou Noël. Bref, quand le saint Graal débarquait enfin d’une boîte cadeau, il était grandement apprécié, pour ne pas dire adulé!

Et je me retrouve à ressasser ce genre de détails à mes propres enfants, en leur disant à quel point ils manquent de reconnaissance. Ce qui m’amène à me poser des questions sur le pourquoi. Pourquoi les enfants ont-ils moins de difficulté à nommer leurs besoins (beaucoup plus nombreux)? Nous, parents, sommes-nous plus mous? Avons-nous compensé quelques manques de temps par du matériel? Sommes-nous en train de créer des gens qui auront des valeurs complètement différentes?

Certains pensent que la génération d’enfants-rois sera la mieux placée pour changer le monde. À défaut de ne plus voir la pertinence d’obtenir du matériel (puisque l’ayant toujours eu), ils auront des objectifs tout autres, comme environnementaux et politiques. Cette génération qui a beaucoup de difficulté à digérer le refus sera très exigeante et saura débattre ses points de vue.
Les enfants croulent sous les cadeaux lorsque vient le temps des fêtes et de leur anniversaire, ils sont inscrits à plusieurs activités pour développer leur plein potentiel. Les critères de beauté et de mode sont toujours plus exigeants (et imposent un certain standard avec l’école). Plus facilement qu’avant, on peut sortir du lot et être étiqueté comme quelqu'un qui vient d’une famille pauvre. C’est maintenant presque une « tradition» d’offrir des cadeaux aux invités d’une fête d’anniversaire. Cette demande de performance, avec des exigences toujours plus hautes sont-elles en train de nous faire passer à côté de ce qui compte vraiment?

Quels sont vos trucs pour sensibiliser vos jeunes, pour essayer de ne pas éduquer des enfants qui n’arrivent plus à s’émerveiller et à être reconnaissants de ce qu’ils ont? Nous vous invitons à partager vos points de vue, vos astuces ou tout simplement vos petites histoires sur la page Facebook de La voix des parents.

Par Karine Roby, accompagnatrice de milieu

jeudi 22 novembre 2018

Surconsommation


Un sujet d’actualité des temps qui courent, la SURCONSOMATION, les déchets dans les océans, le climat qui réchauffe…

Dans cette ère de la surconsommation, où tout est facile et tout est suremballé, où le prêt à manger est là, facilement accessible, où vous situez-vous?

Êtes-vous du type ça me dérange pas, j’essaie de faire attention, je veux en faire plus….

Il y a de belles inventions qui ont, et qui sont développées pour nous aider, mais à quel prix?
Ses usines qui nous suremballent tout. Si on recule il n’y a pas si loin, dans le temps de nos grand-parents, ils se débrouillaient tout de même bien.

Nous avons toute nos petites et grandes familles, est-ce possible avec des enfants?


Oui. Il suffit simplement de changer certaines de nos habitudes, une à la fois et tout deviendra monnaie courante dans notre vie et nous pourrons dire : j’ai fait quelque chose pour notre belle planète.

Je ne suis pas la pro du 0 déchet, loin de là, plusieurs personnes seraient mieux placées pour vous en parler. Toutefois, l’idée m'est venue en voyant tous ses reportages qui voguent sur le net, sur les amas de déchets dans les océans, les poissons pris dans des sacs de plastique, le réchauffement de la planète, ces messages qui nous avertissent d'apporter des changements tout de suite car nos descendants ne connaitront peut-être que la fin de notre planète comme nous la connaissons, verte et équilibré. Mais il y a un début à tout.

Je me permets donc de vous partager les trucs que je fais et que je commencerai bientôt, peut-être que cela pourra vous aider.

J’ai toujours recyclé et fait attention de jeter mes déchets aux bons endroits. Essayer de ne pas laisser l’eau couler trop longtemps, éteindre les lumières quand je ne suis plus dans une pièce, (je n’y suis plus donc ça ne me sert à rien qu’elle soit allumée.) Les sacs réutilisables pour les emplettes (oui, parfois pour certain magasinage je les oublie, mais j’ai remédié à la situation il n’y a pas longtemps en en mettant un dans mon sac à main, ainsi je n’ai plus d’excuse). Pour les guenilles, j’utilise nos vieux morceaux de linge (les troués là!) que je coupe en format désiré. Je fais un jardin,(ici s’il n’est pas possible pour vous, il y a les paniers de légume locaux, de bons produits frais directement des producteurs, on est plus que choyé dans notre belle région car on a du choix et il y a aussi plusieurs jardins communautaires).

Ensuite est venu l’arrivée des enfants, toute ces choses déjà acquises je les ai maintenues, et j’ai fait des choix comme utiliser les couches lavables (le plus que j’ai pu, mais pour certains enfants ça ne fonctionne pas, peau trop sensible et qui était préférable les jetables, mais bon j’en ai profité pour troqué les lingettes par des débarbouillettes. Et si vous n’êtes pas déjà au courant, certaines municipalités donnent un certain remboursement à l’achat d’un kit de couches, ça vos la peine, informez-vous). J’ai allaité mes bébés et j’utilise du linge et des jeux donnés (ça je crois que ce point est facile à gagner 😊 : Lors des fêtes d’enfants, depuis peu, au lieu d’utiliser la vaisselle de plastique j’utilise la compostable, (oui un peu plus cher, mais j’aime mieux pour l’environnement).


Ensuite s’installe tranquillement d’autres changements, après les sacs réutilisables pour l’épicerie complète, j’utiliserais sous peu des sacs réutilisables pour les légumes, j’ai hâte de les avoir. Je ne suis plus capable d’utiliser les sacs qu’il y a à l’épicerie, quel gaspillage et quel pollution, je les regarde maintenant presqu’avec dégout, c’est pour dire qu’en peu de temps on est capable de changer quand on veut changer une chose. J’aimerais être capable d’utiliser les aliments en vrac, par contre je vais avoir du travail à faire car avec des allergies dans la maisonnée ça ne sera pas évident, mais je vais faire ce que je peux. En consommant les aliments en vrac cela réduit de beaucoup les déchets, s’il y a bien une place que ça peu aider à diminuer la surconsommation, c’est là. (Quand je vois mon bac de récupération, il y a du travail à faire.) Je pense aussi à me faire des essuie-tout réutilisables. Pour l’instant c’est ce que je sais que je veux changer dans ma maisonnée.

Je pourrais énumérer encore tout plein de choses pour vous donner des idées, certes, mais il y a plein de beaux sites qui en parlent, donc je vais vous laisser aller fouiner un peu pour que vous trouviez ce qui vous accroche, en allant fouiner c’est une première étape vers le changement. Dites-vous que Rome ne sais pas bâtie en une seule journée 😉
On change une chose à la fois, c’est le secret.
Peut-être avez-vous apporté déjà plusieurs changements, peut-être êtes-vous dans un début de processus. Si c’est le cas, on veut vous lire, qu’avez-vous fait ou ferez-vous comme changement pour aider notre planète.
Peut-être que suite à cette lecture vous vous dites : « Eille, j’essaie ça.. »
je vous mets au défi cette semaine de faire un changement. Allez! vous n’êtes pas game..

maman en mode consommation responsable

La planète commence à ne plus aller faisons tous des changements pour aider nos enfants, petits-enfants à vivre comme nous sur une belle planète et avec NOS changements de consommateur, les grandes entreprises comprendront peut-être qu’ils doivent absolument faire des changements eux aussi…. Je le souhaite.

jeudi 15 novembre 2018

Prématurité


Qu’il ait 24, 28, 32 semaines, jusqu’à 37 semaines il est considéré prématuré. 

Une grossesse avec plein d’embûches, saignement, décollement placentaire, recommandation de rester alitée, ou grossesse multiple. On te parle déjà du risque que ce petit trésor arrive trop tôt, on te prépare à cette grande aventure au cas où…
Cependant, cela peut aussi arriver pour aucune raison apparente. 

Un jour tu as un positif, quelle joie de voir ce symbole apparaître sur ce bâton. 
Ce symbole si réjouissant amène aux fameux maux de grossesse du premier trimestre, puis le moment de lui voir enfin la binette. Quel bonheur, quel sentiment, wow!! Ce petit être se fait une place et grandit dans mon bedon. 
Puis, les semaines avancent, tout va bien et un matin tu te réveilles et plus rien ne va.

La venue de bébé est éminente.
Mais que se passe-t-il?

Comment ça se fait? je ne suis pas prête, on est pas prêt..
Je n’ai même pas eu le temps d’avoir ma grosse bedaine.
Je n’ai pas eu le temps de préparer la chambre.

Je… STOP, ça va trop vite.. 
Je ne suis pas supposée avoir bébé tout de suite.

Mais, où allez-vous avec mon bébé, je veux le voir, est-ce qu’il va bien?
Que s’est-il passé?
Je viens d’avoir mon bébé? Mais, est-ce que je rêve, je vais me réveiller.



Mais non, c’est bien la réalité. Tout se déroule tellement vite. On n’a pas eu le temps pour se préparer et voilà que ce petit ange est arrivé, il est là, dans la pièce d’à côté. Il est dans son incubateur qui imite ''en partie'' le bedon de maman. Il est si petit. Comment vais-je faire pour le prendre sans lui faire mal. Il ne pèse que quelque livres à peine. Et ses fils, à quoi servent-ils tous? 
Est-ce obligatoire? Mais pourquoi tu es arrivé tôt comme ça ti cœur, nous ne t’attendions pas si tôt, tu étais pressé de nous rencontrer? On ne saura jamais le pourquoi, mais tu es bien là. 
Nous te rendons visite à tous les jours, nous avons si hâte que tu arrives à la maison. Maintenant ta chambre est prête à t’accueillir. Nous sommes prêts et nous avons hâte d’avoir ton congé et te montrer TA vraie maison. Elles sont gentilles les infirmières mais tu sais, tu seras bien à la maison. Maintenant, il ne te reste seulement à prendre un peu de poids et nous aurons enfin ton congé car ça fait un moment déjà que tu n’as plus tes fils. Si je pouvais nous partirions à l’instant. Tu sais, tes voisins de chambres il y en a des moins chanceux que toi et qui resterons longtemps encore, mais nous c’est enfin le grand jour. C’est aujourd’hui qu’on a le congé. Youppi! Finis les allers-retours à la maison, loin de toi. Maintenant tu es à la maison et tu y resteras pour toujours, bien, du moins jusqu’à ce que tu aies les aptitudes pour voler de tes propres ailes.


Maintenant ce gros tourbillon d’émotions est derrière nous, dans notre cas, nous sommes chanceux tu n’en gardes aucune séquelle, tu grandi bien et tu évolues à la même vitesse qu’un enfant née à terme. Tu étais peut-être juste trop pressé. Mais cette aventure a laissé une cicatrice ancrée en nous. Pour toi je ne sais pas, mais pour moi elle est belle mais parfois elle est douloureuse et profonde. Malgré le temps qui passe je crois qu’elle restera aussi intense du bon et du moins bon côté, elle est gravée à tout jamais, elle est gravée pour toi, pour se souvenir de ce jour de ta naissance. 

 Je t’aime mon cocoxx





jeudi 1 novembre 2018

Allo mon corps

Allo mon corps.
Toi pi moi ça pas toujours été une belle histoire à l'eau de rose avec le respect qui s'en suis.
Je t'ai détesté. Je t'ai magané. Je t'ai renier. Je t'ai dit des mots dégueulasse.
Mais un jour j'ai décidé que c'était assez.
Il était temps que je commence à te respecter et que je travailles sur notre relation qui n'allait clairement pas du même sens.
Parce que tsé, toi t'as toujours été là pour moi et moi je tentais par tout les moyens de te cacher ou de te changer.
Parle moi de t'ça une relations toxique.
Tu m'as jamais abandonné et je t'en remercie même si moi je te dégradais à chaque fois que le moment se présentait.
Les mots des gens ont souvent été crues envers toi et moi je les croyais ces mots.
Je suis désolé de les avoir crue.
Je suis désolé d'avoir pensé que tu en valais pas la peine et qu'il fallait que je te change pour leurs plaire. La seule chose que j'avais à changer était ma propres perception et non toi.
Je suis désolé d'avoir été brainwasher pendant trop longtemps par l'idée du corps parfait dû à toutes ses publicités , toutes ces poupées, tout ses films... Je suis désolé d'avoir tout simplement cru qu'il fallait que je rentre dans un moule pour me trouver belle. Je suis désolé de t'avoir comparé à toutes ses femmes qui semblaient si parfaite et de croire qu'il fallait être ''parfaite'' pour être heureuse.
Je suis désolé de ne pas avoir eu de confiance en moi , car je croyait que pour plaire, il fallait être svelte, athlétique , avoir toutes les bonnes formes à la bonne place et rien en trop.
Je suis désolé d'avoir cru que mes vergetures faisait de moi une personnes répugnante.
Je suis désolé d'avoir pensé que ma cellulite allait dégoûter les gens.
Je suis désolé que mes bourrelet me dégoûtaient au point où j'aurais simplement pris un ciseau pour les couper.
Je suis désolé de ne pas avoir été capable de me baigner en bikini sans T-shirt pendant une bonne parti de ma jeunesse, car j'avais peur de la critique des gens.
Je suis désolé pour tout le mal que j'ai pu te faire.
Mais mon corps, oui oui toi.
Aujourd'hui je t'aime d'amour.
Je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi.
Je te remercie de me permettre de marcher pour pouvoir aller où bon me semble.
Je te remercie de me permettre de dessiner , car sans ça je ne pourrais pas pratiquer mon métier.
Je te remercie de me permettre de voir toute la beauté du monde.
Je te remercie de me permettre de sentir toutes les bonnes odeurs.
Je te remercie pour toutes ses sensations que tu me fais vivre.
Dans le fond mon corps, ce mauvais départ entre toi et moi nous à juste endurcie et croit moi, plus jamais je ne te laisserai tomber. 
Et toi qui à lu ce texte je veux que tu saches, tu es magnifique. Ne laisse jamais, oh grand jamais, personne te faire croire le contraire.
Tu en vaux la peine autant que ce mannequin.
Que tu sois petite, grande, grosse, mince. Que tu aies un handicap ou peut importe, tu en vaux la peine et ton corps c'est ton meilleur ami et tu te dois de l'aimer même si c'est pas facile parce que lui il t'aime et il attends seulement que tu lui rende l'appareil.
Plein d'amour et je te souhaite la meilleure des relations.



Théa Jubinville

jeudi 25 octobre 2018

Maman où ai-je perdu ma crédibilité?

Dis-moi maman, est-ce normal si en tenant mon fils pour la première fois dans mes bras j'ai eu l'impression de toujours avoir fait ça?

As-tu ressenti cela avec moi?

Dis-moi maman, vais-je un jour perdre ce sentiment d'inquiétude que ma vie serait déchirée voire terminée si je perdais un de mes fils?

As-tu ressenti cela avec mes soeurs et moi?
Est-ce encore ainsi?



Dis-moi maman, ai-je le droit de dire que je suis fatiguée parfois ou la maternité se doit d'être toujours belle?

As-tu réussi à récupérer tout le sommeil perdu pendant ma petite enfance?

Dis-moi maman, est-ce que je dois être jalouse si mon fils pleure de devoir rentrer à la maison quand l'école est finie?

As-tu déjà eu l'impression que j'avais manqué de quelque chose en restant
à la maison avec toi au lieu de m'avoir envoyée à la garderie?

Dis-moi maman, où est-ce qu'elle s'égare notre crédibilité de parent quand nos enfants entrent  à l'école? Pourquoi mon fils ne me croit pas quand je lui explique une règle de grammaire? Pourquoi c'est son enseignante qui a toujours raison?

Étais-je si sceptique à son âge?

Dis-moi maman, dois-je être rassurée que ce soit à la maison que mon fils se rebelle contre l'autorité et qu'à l'école tout va bien?

T'ai-je déjà fait ressentir cette frustration?

Dis-moi maman, retrouverai-je un jour confiance en moi, en mes capacités de mère ou est-ce que je douterai toujours de mes choix, de mes actions envers mes fils?

Doutes-tu encore maintenant que nous sommes adultes et 
mères mes soeurs et moi?

...

Dis-moi maman, quand j'étais petite, avais-je un moyen pour te rassurer, pour te redonner ta crédibilité, ta confiance en toi pour faire s'envoler tes doutes?

Mes fils en ont un qui fonctionne pour moi.
Ils me disent: 


Maman? Je t'aime! Et merci!

Maman en quête de crédibilité

jeudi 18 octobre 2018

Petites déchirures et dentelles*

Nous voilà à la croisée des chemins. Il est 22 h, je me fais réveiller par une de ces contractions qui vous noue les entrailles. Mais loin d’être un nœud, c’est plutôt l’heure du dénouement qui approche. Un petit être qui en a probablement assez lui aussi de tous ces assauts. Ça fait 10 jours que mon corps se prépare, plus d’une semaine de latence. Mais demain matin, sans aucun doute, mon ventre sera moins imposant.
Splouch! Il est 1 h 05, mes eaux se répandent sur le matelas posé à même le sol que j’avais protégé au préalable d’un plastique et de vieilles couvertures. 1 h 45, j’entends mon homme aller à la salle de bain. Et oui, jusqu’à ce moment j’étais seule et plutôt silencieuse à l’étage du bas. « Appelle Manon pour savoir où elle en est rendue avec son autre cliente. » Car il faut vous expliquer que j’avais téléphoné à cette dernière, ma sage-femme, vers 17 h pour lui signifier que le travail s’intensifiait et que je la prendrais volontiers à mes côtés. Hors, elle était à la maison des naissances avec une maman qui donnerait la vie pour une quatrième fois. Elle me proposa donc d’aller la rejoindre afin de nous assister toutes les deux.
Tête de linotte ou tête de cochon, mon idée était d’accoucher à la maison. Ma volonté était telle que mon corps est arrivé à se mettre sur le mode « pause ». Il était convenu que nous irions rejoindre Manon dès que mon mari aurait terminé le train (Nous avons une ferme laitière). Plutôt que d’aller à la grange comme à mon habitude, je me suis étendue. 10 minutes dans les bras de Morphée et à mon réveil, les contractions étaient plus espacées. J’en informe donc Manon et lui assure que je l’attendrai pour les poussées, peu importe l’heure de son arrivée.
2 h 45 : Enfin! Une voiture se gare dans la cour. Deux sages-femmes en descendent. (Tous les accouchements se font en équipe de deux pour l’étape de la poussée.) Manon était accompagnée car elle me savait sur les derniers milles. C’est mon mari qui lui a transmis mon message quand il l’avait eue au bout du fil. J’avais dit de lui spécifier que j’avais une sale envie de pousser. J’ai enfin la permission, une heure plus tard, de soulager mon envie d’expulser, pendant que mes invitées tant attendues sortent le matériel.
Manon constate que la tête du bébé est en postérieur (nez vers l’avant) et que la pression des poussées au niveau de l’occiput (région derrière la tête) crée d’importantes décélérations cardiaques. « Il faut que tu sortes ton bébé » me dit-elle. Je comprends vite l’urgence de la situation. À la contraction suivante, je donne tous ce que je peux ; 3 bonnes poussées pour faire descendre la tête du bébé. La décélération du cœur est très marquée. Sandra, l’autre sage-femme, appelle l’ambulance et sort la ventouse sous les ordres de Manon. Voilà la menace ultime qui me donne la force quasi surhumaine d’enfiler 4 mégas poussées à la contraction suivante alors que la ventouse est fixée sur le crane du petit être en difficulté. Je m’invente un souffle que je ne croyais pas avoir à l’instant ou mon joli me dit avec un regard plein d’encouragement. «C’est ça! Pousse encore!» Je comprends alors qu’il n’en manque vraiment pas beaucoup. Je pousse un dernier cri à vous perforer les tympans. Et vlan! Je sens son corps entier glisser entre mes jambes. Quelle délivrance!
Rapidement, le bébé est mis sur mon ventre et couvert d’un linge chaud. Je remarque tout de suite ses longs cheveux pâles (long pour un bébé, on s’entend). Il pleure, ce petit, encore et encore. Je m’empresse de demander d’annuler l’ambulance. «Inquiète-toi pas avec ça, on s’en occupe.» me dit Manon. Elle ajoute qu’un rendez-vous chez l’ostéopathe sera nécessaire le plus tôt possible pour le bébé:  son cou ayant subi une intense rotation de 180 degrés. Je comprends, maintenant pourquoi il pleure tant. Je suis plus occupée à le consoler qu’à connaître son sexe. Après avoir échangé quelques mots avec mon amoureux, je mets la main sous les fesses de l’enfant en m’exclamant« y’a des couilles après ton cadeau!» À chaque année ce sera l’anniversaire de mes deux hommes le 31 mai. Le cordon est coupé seulement quand il n’y a plus de pulsations. Une information pertinente que j’avais lue dans quelques livres ventant les bienfaits des naissances physiologiques.
Pour donner suite au texte «Le pouvoir exclusif des femmes» paru au mois de mai 2018, j’ajoute à l’instant quelques dentelles. Je garde le placenta pour le planter avec ma fille entre nos deux pruniers. Elle n’aura pas assisté à l’accouchement. J’ai plutôt opté pour la faire dormir chez mon accompagnante à la naissance, Francine, une bonne amie de la famille. Cela lui a permis de passer une bonne nuit et d’apprécier sa première rencontre dans le calme avec son petit frère à la chevelure dorée. Et c’est le début d’une relation d’amour fraternel tissé serré.
Une maman médaillée d’or
• Déchirures et dentelles est un recueil de récits de naissance publié par la maison des naissances de l’Estrie. Vous trouverez un exemplaire à la maison de la famille, si vous arrivez à mettre la main dessus. En effet, la richesse des textes qu’il contient en captive plus d’un. Sinon vous pouvez vous le procurer à la maison des naissances de Bromptonville au coût de 35$. Étant magnifiquement illustré, il peut facilement s’offrir en cadeau.

jeudi 11 octobre 2018

Le lavage

8h42 Ting, ting, ting, ting! Ma laveuse me chante que la brassée est prête. 8h43 Je met le linge dans le panier (je suis hot et à mon affaire !!) 8h44 Je me rend compte que mon autre brassée est toujours sur la corde et que je n’ai toujours pas acheté un deuxième panier… Il faut encore que je me démerde pour entrer le linge sec petit à petit dans mes bras… 8h47 Un cri retenti! Viens me n’essuyer !!!!!! Sur mon chemin de retour, je pile sur un lego… je ramasse les 36 000 legos sur le plancher de ma cuisine! J’averti mon plus jeune d’être doux avec les minous. 9h06 Ouf! Commence à accrocher le tout! 9h10 Tu me niaises !! Un hurlement de mort ! Je me précipite à l’intérieur, dans ma tête je m’imagine déjà un enfant qui gît sur le sol dans sa mare de sang… Je revois mon plan d’urgence et mon cours de premiers soins en montant les escaliers 2 à 2. En arrivant en haut, je trouve ma grande qui a pris l’hélicoptère du troisième…. That’s it! Toute cette frayeur pour un hélicoptère! Console le 4 ans en ne comprenant pas exactement pourquoi je prends le temps de le consoler… Men… un hélicoptère! On en a 22 des hélicoptères ! 9h21 Continue les vêtements en rageant un peu… 9h23 Mmmmmaaaaaammmmmmaaaaaaannnnnnn! Est-ce que je peux avoir une collation? Remonte à la cuisine, coupe des pommes et des kiwis. Je mange avec mes enfants, en pliant la brassée que je viens de décrocher. En allant porter le tout dans les chambres, je décide d’enlever les draps pour laver les lits tant qu’à être parti! 9h40 Ha oui c’est vrai! Ma brassée! 9h46 Fini! C’est une réussite! Reste plus qu’au soleil à faire sa job, on passe à d’autre chose! 9h48 Ting, ting, ting, ting! Ma laveuse me chante que la brassée est DÉJÀ prête….
Le soir, mon chum me demande ce que j’ai fait de ma journée et souvent je lui réponds du lavage… HAHAHA! Sa face qui dit JUSTE du lavage… Lui il pense que je n’ai rien fait de ma journée et moi je suis brûlée. Mon cerveau d’écureuil hyperactif et moi, on irait se coucher avec les enfants! Avec 6 personnes à la maison, du linge sale on en a des montagnes! C’est l’automne maintenant, c’est beau, les couleurs, l’Halloween, la pluie… LA PLUIE! Savez vous combien de jour ça prend pour sécher des vêtements accrochés sous la pluie? Des fois, plus d’une semaine! Et oui ! je les laisse là tant qu’ils ne sont pas secs. Ça me fait une petite vacance!















Ma laveuse chante, pas le temps pour un pseudonyme!

jeudi 4 octobre 2018

J'ai la tête en passoire...

Pourquoi c'est toujours quand on arrive à mettre enfin la tête sur l'oreiller, après avoir somnolé toute l'heure du souper, du bain et de l'histoire, quand enfin on peut se lancer dans les bras de Morphée, POURQUOI est-ce à ce moment que notre cerveau décide de redevenir actif??

Pourquoi la nature n'a pas doté les mères (et les pères parce que eux souvent sont capables de s'endormir comme des bûches malgré la quantité de vaisselle laissée sur le comptoir et la 25e brassée de linge non-pliée) d'un cerveau comme celui des oiseaux. Non non, pas d'une cervelle d'oiseau rendant la vie facile aux simples d'esprit, un cerveau d'oiseau. Savez-vous que ces chers volatiles dorment tout en étant éveillés? Oui oui! Alors qu'ils ont à manœuvrer de rester sur leur branche, de veiller sur leurs petits, de surveiller les prédateurs et autres dangers, ils endorment un côté de leur cerveau et veillent de l'autre.

Est-ce que c'est nous qui se mettons trop de pression? Probablement, mais comment changer 3 millions d'années d'évolution? En refusant de se laisser envahir par des pensées qui changent notre cerveau en passoire.. Simple?


Vous, comment gérez-vous votre charge mentale?

-Êtes-vous du genre à demander qu'on vous rappelle la veille pour confirmer vos rendez-vous et ceux de votre famille? Une chose de moins à penser!

-Laisser les enfants en charge de choisir leurs vêtements et même ne pas les ranger pour eux, leur laisser accessible dans le panier à linge.

-Êtes-vous adepte des listes? Que c'est pratique! Ça sert à tout le monde! Tout le monde de la maison peut la voir... et c'est tellement plaisant de rayer les choses qui s'exécutent l'une après l'autre.

-Profitez d'une pose en organisant des repas où tout le monde prépare son assiette: sandwiches, pizza personnalisées, tacos, fondues et trempettes...


-Laisser des tâches à notre douce moitié... et cela implique de lui mentionner qu'on lui laisse ces tâches, car elle ne les remarque peut-être pas ou plutôt elle ne remarque pas notre besoin de partager ces tâches. 

Avez-vous déjà pris le temps de discuter avec votre conjoint de cette réalité? Avez-vous pris le temps de vous ouvrir sur la place que prend votre charge mentale féminine?

On veut connaître vos trucs et astuces!

Des futures mamans oiseaux

jeudi 20 septembre 2018

On a mis quelqu’un au monde…

La voilà qui va donner naissance à son premier enfant. On l’endort, elle n’aura aucune conscience des contractions qui serviront à expulser son bébé. Elle ne verra pas le personnel hospitalier s’acharner à extirper de son ventre l’être qu’elle a porté durant 40 semaines. Elle a donc été privée de cette sensation intense du pouvoir de son corps à donner la vie. Plus tard, après avoir repris connaissance, on n’ose même pas lui montrer son fils; il a la tête toute allongée. Les fontanelles mettront du temps à se replacer. Le passage sera moins difficile pour les 7 autres enfants, mais la mère ne vivra réellement aucun de ses accouchements. Toujours ce gaz qui endort. Toujours être prise en charge. Toujours perdre le contrôle de son corps, mais surtout de sa tête.
Aujourd’hui ma grand-mère maternelle est atteinte d’Alzheimer. Elle déteste les soins corporels qu’on lui administre. Parce qu’elle ne coopère pas, on la drogue. Elle est donc endormie quand on lui donne son bain. Je me suis résolue à ne pas lui rendre visite le lundi, car elle est sous l’effet des médicaments tout le jour durant. Aucune possibilité de communiquer. De temps à autre, elle ouvre les yeux pour les refermer aussitôt. Loin de moi l’idée de critiquer les préposées du centre de jour. Je ne veux que mettre en lumière cette similitude entre ses accouchements et le déroulement de son hygiène corporel actuel. Ma critique serait plutôt du côté de la médicalisation à outrance qu’elle a connue en tant que parturiente.
De façon hebdomadaire, je me rends à sa chambre avec mes enfants. L’hiver plus fréquemment que l’été. Le fait de vivre sur une ferme me rend moins disponible en période estivale. Ma grande qui aura bientôt 4 ans aime bien ces visites. La chambre d’hôpital prend des allures de salle de jeux; bricolage, albums pour enfants empruntés à la bibliothèque, casse-têtes, ballons et balles. J’ai même eu le bonheur de voir ma grand-mère peigner les cheveux de son arrière-petite-fille. Il y a aussi des jours ou l’agressivité se met de la partie. Je sais que c’est la maladie qui l’amène parfois à nous manquer de respect. Je profite de ses écarts de conduite pour expliquer à ma fille pourquoi son arrière-grand-mère habite à l’hôpital ainsi que les réalités des personnes atteintes d’Alzheimer. Mais règle générale, le courant passe et c’est avec joie qu’on s’y rend de nouveau, semaine après semaine.
La venue de mon deuxième enfant suscite immanquablement la surprise quand nous entrons dans la chambre de ma grand-mère : « À qui ce beau bébé là? », me demande-t-elle, alors qu’il est bien entortillé dans l’écharpe de portage. Je lui réponds tout naturellement : « Il est sorti de mon ventre, c’est moi sa maman. » Chaque fois, son visage invariablement interloqué s’illumine par ma réponse. Même si elle ne se souvient pas de nous d’une fois à l’autre, je reste persuadée que notre présence lui fait du bien. C’est probablement la meilleure médecine que les personnes en perte d’autonomie peuvent recevoir. La vitalité de mes enfants semble mettre un baume sur les plaies de son âme. Pour quelques instants, malgré la maladie, son visage exprime la paix.

Dans ses moments les plus cohérents, ma grand-mère cherche une issue pour aller rejoindre sa mère. Elle s’excuse de devoir quitter et de ne pas rester plus longtemps : « Je dois aller aider ma mère à faire son ouvrage. » Son obsession de retourner aux sources me ramène à l’essentiel : le 

besoin en tant qu’être humain de se sentir utile de même que la recherche de proximité (au sens propre ou figuré) d’une enfant avec sa mère. Mine de rien, ces valeurs guident la direction que je veux donner à ma vie. Nous mettons des petits au monde et nous les accompagnons avec bienveillance. Parallèlement, j’imagine l’humanité comme un bambin qui a besoin de l’amour inconditionnel de ses parents pour se développer pleinement. Beaucoup de chemin reste à faire du côté relationnel pour l’évolution de l’espèce. Ce sera à chaque génération de faire progresser la civilisation. Mais nous n’y arriverons que si nous tirons des enseignements de ceux qui nous ont précédés. Accordons une attention particulière à nos ainés. Ils n’ont pas été parfaits, nous ne le sommes pas non plus. C’est surtout dans les défauts que les êtres se révèlent et nous font cheminer.

Grand-mère, à une autre époque, il y aurait longtemps que vous auriez passé de l’autre côté, puisque votre cœur continue à battre grâce à un pacemaker. Les gens en général croient que le progrès se trouve là; dans les nouvelles technologies. Entre autres celles qui nous maintiennent en vie plus longtemps. Alors que moi je sais, grand-mère, que ces dernières causent votre désarroi. Plusieurs fois, vous m’avez exprimé votre désir de partir. Tant dans vos moments de lucidité que dans vos délires. Espérant vous offrir un répit, voici une comptine que j’avais apprise à la maternelle :
Petit cœur d’or 

Tu fais tic, tu fais tac 
Petit cœur d’or, tu fais battre mon cœur.

Je l’adapte pour vous à l’instant :
Petit cœur à l’âge d’or 

Tu fais tic, tu fais tac 
Petit cœur dort, tu peux battre en retraite. 
Olive, votre mère, vous appelle. 
On devrait peut-être l’écouter.                   Votre petite-fille solidaire

jeudi 13 septembre 2018

Nous entendre

«C’est positif! C’est positif!» je crie
À l’instant, une joie intense m’envahit
Un sourire inoubliable, des bras qui me serrent
C’est officiel, aujourd’hui, nous ne sommes plus les mêmes qu'hier
Perdus dans le moment, moi qui danse
Lui qui me regarde, comme en transe
Notre aventure ne fait que commencer
Jeunes et naïfs, pas le temps de trop y penser.

Non mais c’est quoi cet odeur?
Encore une fois, je me retrouve devant la fameuse céramique. 
Elle devient vite ma meilleure amie, pratiquement une nouvelle sœur. 
Une trahison; tous ces propos de «Ça va être fantastique!»
Même plus capable de manger une chop de porc!
Messemble j’verrais pu personne, les mots s’échappent, j’ai pu le contrôle.
Ma patience est à bout!
J’crois qu’elle est perdue, la petite Jadou toute drôle...

Non mais c’est quoi ça? Des sacs et des sacs, je trie sans cesse.
Une mère qui ne sait même pas c’est quoi ces articles pour sa future princesse.
Et si c’est un prince? Ça change tout!
Je sors un p’tit truc pour un p’tit pou.
Un aileron de requin? Un chapeau de fête?
Nop. Un peepee teepee me dit une amie!
«Voyons, pour pas qu’il te pisse dessus!», quoi de mieux!
Ceux qui rient au lieu de juger, ceux qui nous ramènent le sourire
Dans les moments difficiles, quand tout ce qu’on veut c’est fuir
Sans mots, incertaine, anxieuse, apeurée. Comment je ferai sans eux? 



Voilà, on en est aux 10 levées pendant la nuit
Notre petit grandit, on grossit, mais bon pas la vessie!
Des inconnus qui touchent sans comprendre c’est quoi une bulle.
Demander un peu d’intimité, messemble c’est pas ridicule.
Voyons, j’ai pas plus qu’une bedaine de quelques poutines en trop
Je crée une vie, j’fais pas un one-man-show!
Parlons pas de ceux qui disent quoi faire, pourquoi faire et comment faire
Pardonnez-moi, j’avais oublié que moi pis ma tête, on vaut pas cher!

Les pantalons s’attachent plus, dormir devient tout un défi.
Chez le médecin, ce n’est plus notre corps.
Y-a-t-il quelqu’un qui va prendre le temps de parler de nous?
Le papa sur notre dos, nous laisse pratiquement plus se tenir debout
Plus de moment à moi seule, rendue là, allez, montez tous à bord!
Voilà, c’est l’histoire présente de ma vie
A-t-on pensé à tout, le soir où tu as été créé?
À l’aventure qui s’en suivrait, je vous avoue honnêtement, pas moé!

Ah mais tu aurais dû voir mon cœur la première fois que j’ai vu le tien.
Sachant que tu étais sain, au chaud, tout bien.
Les larmes aux yeux, je n’avais plus de doutes.
Je revivrais mille fois les moments difficiles et pénibles
Si c’était pour en arriver au jour où je dirais «Regardes, c’est le plus cute
Me perdre pour la première fois dans tes yeux, et enfin croire en l’impossible
Tout est oublié, puisque tu t’agrippes fort à ma main
Toi si petit, conquiert déjà nos cœurs, sans doute aussi ceux des prochains.



Les rires, larmes et cris lorsque nous annonçons ton arrivée.
Une famille unie par l’amour miraculeux pour un bébé.
Tu n’avais pas encore la taille d’un bleuet à ce moment
Que tu changeais déjà la vie de tant.
Qui aurait cru à l’amour et le soutien qui m’entoure?
Ton être minuscule et magnifique me force déjà à m’arrêter.
À prendre le temps d’apprécier ce que j’ai autour.
Oh que j’ai de la chance, oh que j’ai hâte de te les présenter!
Ces gens qui font tout pour me rassurer
Et ainsi assurer, à toi, moi et ton papa, une vie sublime et enchantée.

Jade, bientôt maman, simplement heureuse