jeudi 28 novembre 2019

Je ne veux pas que tu m'aides a faire le souper!



Je ne veux pas que tu m'aides a faire le souper, la vaisselle, le lavage, le ménage de la salle de bain, de la cuisine ou de toute pièce de la maison. Je ne veux surtout pas que tu GARDES les enfants! Je ne veux pas que tu me proposes ton aide quand je suis a bout, quand je grogne dans ma barbe ou a haute voix. Je ne veux pas que tu t'imposes dans ma tâche quand je viens de ''pêter'' ma coche et que faire quelque chose de mes mains me permet de dé-pomper.

Tu sais ce que je veux? Ce qu'est vraiment mon besoin... J'ai besoin que tu aies envie de le faire. J'aimerais ne pas être la seule a voir les choses a faire... J'apprécierais que tu vois la pile de linge sale avant que tu manques de sous-vêtements et que tu partes une brassée avec seulement TON linge dedans! Des soirs, je voudrais arrivé dans la maison après ma journée de travail et n'avoir qu'a m'asseoir à la table de cuisine pour manger un repas chaud cuisiné par quelqu'un d'autre.

Certains jours, tu m'envies parce que je suis à la maison avec les enfants, parce que je peux faire une sieste au besoin, parce que j'ai la liberté de faire une activité presque n'importe quand. Et sûrement pour le temps précieux que je passe en compagnie de notre marmaille. Du temps, qui ,il ne faut pas se le cacher, ne reviendra jamais. Ma vie je l'ai choisie, je peux me permettre d'être là a temps plein avec mes enfants. Je suis chanceuse que notre réalité nous le permette. Et pour ça, je te remercie.

Mère, Maman, Femmes, Jeune Fille, Père

MAIS! Parce qu'il y a un mais, C'est pesant d'être seule avec la responsabilité de la famille et la maison. Je le sais, toutes les mamans le savent, la société en générale le sais la charge mentale c'est à la mode d'en parler.

Je ne veux pas de ton aide. Je veux former une équipe avec toi. J'aimerais vraiment que tu sentes le besoin de t'investir. Je ne dis pas que c'est incroyablement amusant de faire la vaisselle. Ça ne me tente pas particulièrement non plus en fait je n'ai jamais une envie folle de balayer le plancher ou d'aller visiter l'urgence avec le plus jeune. Mais je le fais parce que je veux qu'on vive une vie saine et heureuse dans une maison propre.

Je ne veux pas que tu m'aides à faire la vaisselle... C'est pas ma job!


Maman, parfois papa, juge de paix, femme de ménage, électricienne, chef, infirmière. etc...



jeudi 14 novembre 2019

Noël sous pression


Avec la belle neige que nous avons pelletée cette semaine, je pense à Noël… Déjà en octobre les décorations dans les magasins ne nous laisse pas douter que ça approche a grands pas. Et, depuis quelques semaines, les questions de disponibilité pour planifier cette belle célébration en famille ont inondés ma boite courriel, mon téléphone et mon milieu de travail. Il y a quelque chose de beau, joyeux et féerique dans ces semaines qui précède le 25 décembre. Depuis toute petite j’attends ce temps de l’année avec impatience. Après tout c’est quand même a ce moments-là qu l’on vit normalement les premiers flocons, la liste de cadeaux, la première vraie tempête qui fait dont peur a tous les automobilistes et qui mène à une journée neige YÉÉ!!

En même temps depuis que je suis adulte, chaque année j’essaie de repousser toujours plus loin l’idée que ça approche… Je n’ai pas envie de devoir gérer les tonnes de bébelles que mes enfants recevrons, la fatigue...la mienne et la leur oh my god non!! Je n’ai pas, mais vraiment pas le goût de devoir être avec des gens qui font semblant qu’il faut tous trop s’aimer, que les autres jours de l’année ne sont jamais arrivé. Je n’ai pas la force de faire les heures et les heures de route pour assisté aux trop nombreux get together de Noël qu’on ne peut pas manquer parce que c’est notre monde et qu’on les aimes…

Mais en même temps, je resterais bien chez moi en boule avec mon amoureux et mes enfants. Vivre un Noël en mini famille, ne pas courir, juste profiter du moment présent. J’avais déjà lancé l’idée sérieusement,mais ça n’avait pas passé au conseil. On avait décidé de faire comme toutes les années et c’était cool… mais pas tous les jours si agréable que ça. Cette année, mon chum a l’air de partager mon écoeurantite… C’est une histoire a suivre, mais ça sent le cocooning!!!




Maman sous pression

jeudi 7 novembre 2019

L’école gratuite ou l’école qui peut jouer son rôle d’école?


Attention (longue 😅) prise de position, mais je trouvais important de le faire publiquement... je l'assume totalement!💪
Demain, j'irai porter un chèque à l'école de mes enfants, un chèque que j'aurais pu envoyer par le sac à dos, mais que je trouve important d'aller donner en main propre à la directrice de l'école de mes enfants. Et je le ferai avec mon plus beau sourire et le plus sincère! 😁
Sur ce chèque, il y aura d'abord la contribution volontaire que me propose de fournir mon école. J'y mettrai le montant proposé, car je le trouve tout à fait raisonnable et je participerai aussi aux collectes de fonds organisées, car même si parfois c'est pas exactement ce dont j'ai besoin, c'est un peu cher, je sais que c'est important pour mes enfants que je le fasse.
Cette année, en plus, j'ai reçu tout le détail d’à quoi cela va servir pour le bien-être de mes enfants (une belle grande feuille A4 pour chacun de mes gars qui explique à quoi je participe en contribuant). J'avais pas besoin qu'on me l'explique, mais je peux comprendre que certains ont ce besoin, c'est bien de connaître dans quoi on investit, car oui je considère qu'en donnant ce montant j'investis dans le parcours scolaire de mes enfants. Oui, quand mon enfant peut découvrir un sport nouveau à chaque année scolaire, quand mon enfant peut avoir accès à de la culture (théâtre, salon du livre, musée), quand mon enfant peut participer à des activités de sciences qui le motivent, je suis prête à signer un chèque en blanc à mon école pour qu'elle puisse continuer à offrir ces activités!🚌🏀🏒⛷🏑🏊🚴🎭🎨🎼

(Je te dis pas de le faire... je te dis que je suis heureuse de le faire... juste pour qu'on s'entende bien 😉))
Aussi, le montant sur mon chèque sera bonifié d'un montant que j'ai reçu cet été et qui m'a profondément irritée, voire insultée. Celui du recours collectif contre les CS à propos de frais "illégaux" chargés aux parents. (Ben oui... je suis tard, ça date de cet été, mais moi aussi ma vie va vite!) Comme tout le monde, j'en ai entendu parler dans les médias et déjà là la crise d'urticaire a monté! Qui a eu cette idée? Lâchez-moi les "L'école c'est supposé être gratuit!!!" On va être honnête, si l'école était vraiment gratuite, que t'avais rien à payer jamais, même juste pour que ton enfant soit assis dans une classe (parce que je t'entends déjà me dire qu'ils n'ont pas besoin de toutes ces activités-là et bla bla bla, mais t'es bien content quand c'est le prof qui s'est tapé la sortie au musée au lieu de toi qui court déjà juste pour gérer ta vie perso!), ben elle tiendrait même plus debout l'école et ça serait ben plus que des moisissures et du plomb dans l'eau qu'il faudrait gérer...(ce qui est déjà beaucoup!) Donc, amenez-en des petits frais supplémentaires pour que je puisse assurer que mes enfants soient au moins dans un endroit sécuritaire... 💲💲💲
J'étais tellement fâchée que j'ai pas su que je pouvais me retirer de la liste de ceux qui recevraient un chèque. Alors, quand j'ai reçu les chèques, j'ai voulu les ignorer et même les retourner! Une chance que mon homme est commissaire parent, il m'a expliqué (parce que ça le disait pas dans la petite lettre qui venait avec les chèques, ça disait juste encaisse-les vite avant telle date!) que si je faisais ça ben l'argent elle retournerait pas à ma CS, mais bien dans les poches des avocats qui ont organisé le recours collectif!!! Woooooo déjà que je trouve affreux qu'ils aient accepté d'embarquer dans cette idée qui finalement va juste pénaliser plus mes enfants en donnant moins de ressources à ma CS, pas question qu'ils s'enrichissent plus qu'ils ne l'ont déjà fait sur le dos de nos écoles! 👿
Tu vas me dire que c'est un "principe" que les CS étaient vraiment dans l'illégalité que c'est pas ce que devrait faire une institution scolaire... Ok, d'accord, mais tu crois vraiment que les administrateurs de ma CS se sont dit un bon matin "ha ha ha en demandant 24,09$ par enfant par année (oui oui tu as bien lu... j'ai reçu un chèque de 24,09$ pour 1 enfant et un autre de 3 fois ce montant pour l'autre selon le nombre d'années écoulées)... Donc, je disais que tu penses vraiment que les CS ont décidé d'organiser une fraude monumentale en demandant 25$ par année aux parents?🤫🤑🤔
Hey!!! SVP! Peut-être que d'autres CS ont exagéré davantage, mais voulez-vous bien me dire en quoi je devrais me réjouir d'avoir reçu 96$ et de sentir heureuse que maintenant ma CS ne puisse plus me demander d'argent pour l'aider à soutenir mes enfants?! Ben oui, je tourne les coins ronds! Tu vas me dire que j'oublie sûrement plein de petits détails que d'autres CS ont peut-être fait bien pire, mais moi (car je te parle juste de moi... pas de ce que je pense que tu devrais faire... ce que moi j'ai envie de faire) j'étais heureuse de donner ce montant, parce que je sais qu'il a fait une différence... Je le sais parce que aujourd'hui je la vois la différence.... Je vois le C.E. de mon école et ma directrice qui cherchent le moyen de garder tous les activités et services que les parents sont en droit de s'attendre, mais en marchant sur des oeufs pour être certains de ne pas insulter ou ne blesser personne...ou se faire envoyer un autre recours collectif dans la face!!
Alors, pour être certaine que cet argent aille à mon école, comme elle aurait dû aller, pour être certaine, qu'elle serve ce à quoi elle aurait toujours dû servir, soutenir les personnes qui sont responsables des apprentissages de mes enfants, demain, je vais aller donner un chèque à ma directrice avec mon plus beau et plus grand sourire...😁😁😁
Oui, je t'entends, moi j'ai les moyens de le faire, moi je peux me le permettre... peut-être oui... mais moi je veux que mon école elle ait les moyens d'offrir le meilleur environnement à mes fils... et si toi tu n'as pas les moyens, ben ça me fera plaisir que ma contribution permette à tes enfants d'en profiter aussi... car je le sais que mon école et ma CS vont t'épauler si c'est trop difficile pour toi de le donner le montant... car oui, y'a le service de garde aussi, la café, l'épicerie, les activités parascolaires... chacun investit ce qu'il peut c'est tout ce qui compte... car oui, c'est investir dans l'avenir que de participer à garder l'école comme un environnement stimulant, motivant et innovant pour nos enfants. 🤩🥳💒❤
M️aman Émélie, fière de l'école de ses enfants!!


jeudi 31 octobre 2019

Peur et joie

L'Halloween est définitivement la fête de la peur par excellence. Est-ce que vos petits apprivoisent bien se sentiment qui est habituellement qualifier de désagréable? En général, un enfant à qui on fait faire le saut, sursautera et rira probablement par la suite. Certains autres se fâcheront de s'être laissé avoir. Dans de plus rare cas, ils se mettrons à pleurer.

Quoi de mieux que cette célébration ou sorcières, squelettes et Pokemons se côtoient pour transformer l'épouvante en excitation joyeuse.
Peut-être pourrions nous  profiter de cette occasion d'apprentissage pour nos enfants d'accueillir la diversité de sentiments qui nous assaillent au quotidien. Aidons les à mettre des mots sur ce qu'ils ressentent. ''Tu as eu peur? Tu as le droit d'avoir peur. Ça donnait vraiment la frousse, mais en fait ce sont des gens déguisés tout comme toi et ils s'amusent à nous apeurer.'' 

Sur ce, passez une belle soirée d'Halloween et une parade mémorable de vos costumes. Sucré vous le bec juste assez même si vous êtes des parents. Et n'oublier pas de vous amuser avec vos enfants malgré le ''rush'' de sucre et les crises qui viennent avec.


                                                                                                                   maman l'abeille

jeudi 24 octobre 2019

s'élever ensemble




Déjà tout près de neuf mois que je te porte, que je te pense. Te voilà prêt à voir le jour, à émerger de moi. Ta mise au monde se fait au moment même où je couche ces mots sur le papier. Je t’écris noir sur blanc. Des idées, une philosophie de vie se dessinent dans mon esprit depuis quelque temps. Dans un monde où tout semble aller trop vite, où on a parfois l’impression dêtre incapable de bâtir des relations solides et respectueuses avec notre entourage. C’est trop souvent en fin de vie ou aux prises avec la maladie que les gens réalisent qu’ils n’ont pas mis leurs priorités aux bonnes places. C’est à ce moment qu’ils vivront du regret. Ils s’avoueront alors : « J’ai le sentiment d’être étranger dans ma propre famille. Peut-être aurais-je dû leur accorder plus de temps et leur faire savoir à quel point je les aime?»

Ma préoccupation est plutôt que chacun puisse affirmer avoir vécu en écoutant le Grand Soi, en accordant de l’importance à ce qui nous fait vibrer. Car, je crois que c’est en travaillant sur soi qu’on travaille réellement pour le bien de notre famille. Nos enfants n’ont ni besoin de crouler sous le matériel ni besoin d’un surplus de confort. Ils ont surtout envie d’être guidés par des personnes épanouies pour une meilleure autonomie. J’irais même jusqu’à affirmer que les enfants sont nos meilleurs professeurs. Ces derniers nous poussent à réfléchir constamment et à réévaluer l’importance de nos obligations. C’est parfois douloureux de constater que nous avons fait fausse route à certains moments de notre vie. Ça demande beaucoup d’humilité de donner raison à plus petit que soi et à devoir réajuster le tir. Ma proposition est donc de prendre pour cible l’Amour dans chacune de nos décisions. Pour ce faire, il faudra parfois bondir vers l’inconnu, quitter nos confortables habitudes. De cette façon, nous réussirons à saisir ce que l’on croyait inaccessible. C’est en se surpassant sur le plan humain, principalement du côté relationnel que nous arriverons collectivement à atteindre linatteignable.

Les aînées que j’ai accompagnées et celle que j’accompagne ont toutes le même discours : quand on choisit d’agir avec amour, on multiplie les beaux jours. La grisaille du quotidien laisse alors place aux couleurs que chacun y appose. L’humanité a besoin de s’unifier dans ses différences. L’amour de son prochain engendre l’amour. L’harmonie à atteindre émergera par le nombre grandissant de mains tendues et bienfaisantes dans un esprit d’ouverture à l’autre. J’ai le sentiment que beaucoup de bonheur reste à vivre. C’est aussi ce que me dit Marie-Ange, mon aidée, et qui la rend si sereine. Portons en nous ses paroles de paix et elles viendront bientôt sur les lèvres de tous.

Ta mise au monde est pour moi un baume. Je souhaite que l’effet que tu as sur moi se répande sur de nombreux lecteurs. Le message à transmettre touche tout le monde et se veut universel. Tel un nouveau-né attendrissant, tu sauras peut-être amadouer les cœurs blessés et blessants. Tu inspires l’espoir. Te voilà bientôt achevé et complet. Ton authenticité est une force et non une vulnérabilité. Rayonne autant qu’il est possible, au-delà des frontières et à travers le temps. Que ta profonde vérité éclaire ceux qui peinent à croire en l’amour. Par mon souffle créateur, je t’encourage à enrayer les clivages entre les sexes et entre les générations. Apporte-nous la régénérescence tant souhaitable. 

                                                                                                      Roxange


jeudi 17 octobre 2019

Tu n’as pas demandé à venir au monde


Tu n’as pas demandé à venir au monde… en fait je ne le crois pas… peut-être… un peu trop spirituel comme réflexion pour moi aujourd’hui… mais bref, en quelque part je sais que c’est moi qui ai demandé que tu viennes au monde, c’est moi qui t’ai tant désiré, avec ton père, bien sûr… on te voulait, toi et tes frères. On vous voulait tellement! Crois-moi! 

Parfois, je te regarde et j’ai si peur de te perdre, si peur qu’il t’arrive un malheur, si peur de ne pas être à la hauteur et que tu me sois arraché.

Je sais ça ne parait pas quand je te chicane, quand je te crie après parce que tu as fait un mauvais choix. Tu me l’as déjà dit… parce que tu étais en crise, parce que tu ne savais plus comment arrêter d’avoir mal, mais tu me l’as dit 3 fois… « je veux me tuer », « je veux mourir ». Tu n’as pas encore 10 ans… 

Mon cœur a saigné à chaque fois. Tu n’es pas un enfant qui a d’énormes problèmes, tu ne vis pas de drame… pas que je sache. Tu es un enfant qui bouge, impulsif, un enfant qui ne sait pas comment exprimer ses émotions. En fait, tu les exprimes, mais avec des cris, des pleurs, de l’agressivité… et nous on réagit, je réagis… « C’est inacceptable comme comportement! »

Tu vois bien que je dis que c’est ton comportement qui est inacceptable, tu l’entends, tu le comprends n’est-ce pas? J’ai tellement tout le temps fais attention à faire cette différence, mais pourtant j’ai l’impression que tout ce que tu entends c’est que TU es inacceptable. Tu me l’as déjà hurlé aussi pendant une séance de devoirs qui allait tout croche (alors que tu es un premier de classe) « Dites-le que je suis un pas bon! »

Si tu savais combien de fois je me couche en pensant à toi à chercher comment t’aider, comment éloigner, faire disparaître ce regard qui m’effraie tellement… celui qui semble dire…J’ai pas demandé à venir au monde moi…

Je la vois, je la sens ton anxiété, je te la verbalise, mais tu ne veux pas… Tout ce que tu veux ce sont des câlins, sentir que je t’aime… Si tu savais combien je t’aime, mes bras te briseraient tellement je t’aime… J’aimerais tellement que mon amour puisse tout effacer de ce sentiment que je sens grandir en toi malgré moi, malgré toi… Je souhaite tellement me tromper…

Mais c’est vrai! Tu n’as pas demandé à venir au monde, mais moi j’ai demandé à ce que tu viennes au monde! J’ai demandé que tu sois là, mais je l’ai peut-être oublié dernièrement que c’était moi qui l’avais demandé. Ça veut dire que c’est à moi, le parent de prendre soin de toi, à moi de m’adapter à toi et non l’inverse. Je dois t’éduquer, t’enseigner c’est vrai… mais jamais tu ne dois devenir un poids, car c’est moi qui ai voulu que tu sois là, pas l’inverse.

C’est mon devoir de mère de t’aimer tel que tu es, d’accepter tes mauvais choix et de te guider sur les bons, de parfois reconsidérer ce que moi je considère comme un mauvais choix. Toi, tu dois apprendre de moi, tu dois découvrir, mais tu dois sentir que tu as ta place et ça c’est à moi de te la faire et de la sculpter à TA grandeur, pas à celle que je choisis pour toi…



Maman si heureuse que tu sois venu au monde


jeudi 10 octobre 2019

Nouvelle et améliorée


C'est fait! La Maison de la famille est belle et bien installée dans ses nouveaux locaux. Ne craignez plus de manquer de stationnement à proximité, ni même de pogner une contravention pour ''excès de parking''. Maintenant, l'équipe de la maison de la famille se situe dans l'ancienne bâtisse des assurances ''Raymond Chabot'' juste en face de l'église Saint-Jean. Le CAB, où nous avions pignon sur rue, reste un excellent partenaire. D'ailleurs, rester à  l'affût pour les inscriptions à la grande cuisine collective des fêtes qui est offerte à toute la population au mois de décembre. C'est vraiment un beau rendez-vous qui permet aux aînés et aux familles de travailler ensemble à la confection de repas festifs.

Soyez informés que les services et activités organisés par la Maison de la famille s'adressent aux personnes intéressées, peu importe leur revenu. Deux de leurs principaux mandats sont de créer des liens entre les familles et de dynamiser notre région en agissant de concert avec nos commerçants et nos producteurs. 

Nous avons encore notre espace commun, appelé le salon Rose-Ange. C'est un lieu agréable pour jaser, ventiler ou rigoler entre parents et avec les intervenantes. Même chose pour la halte garderie, qui vous est encore offerte sous réservation, soit pour le répit ou durant les activités entre parents.  On y retrouve des revues gratuites de naître et grandir et des livres intéressants à emprunter pour nous guider dans notre parentalité. Nous vous invitons à prendre une carte de membre qui vous permet d'être au courant de l’éventail de possibilités et d'avantages offerts par cet organisme à but non lucratif. Sachez que si vous avez un nouveau-né, vous obtiendrez cette carte annuelle gratuitement. Un trousseau Rose-Ange contenant des vêtements, une couverture en tricot et autres articles pour bébé naissant vous sera aussi remis.  

Depuis le premier octobre, l'équipe est ravie de vous accueillir et de connaître vos idées et suggestions. Car la maison de la famille, c'est une maison qui ce veut être aux couleurs des familles. 

mercredi 12 juin 2019

Signes que tu es vraiment rendu un papa


- Tu deviens un pro en coiffure et manucure de princesse!
- Tu es toujours le premier à te proposer pour aller faire les courses, seul...
- Tu es chanteur professionnel de comptines pour enfants.
- Ta playlist est remplie de chansons de Passe-Partout que tu fredonnes sans tes enfants!
- Finies les conversations entre adultes, tranquilles, pendant les repas.
- Ta lecture de toilette est devenue Un Caillou!
- T'écoutes le hockey pendant les pauses d'émissions de tes enfants.
- Tu t'es pointer plus d'une fois au bureau avec une couronne sur la tête!
- Ta blonde, au lieu de t'envoyer des photos de ses seins, te submerge de textos de photos de vos enfants.
- Tu as appris et prends du temps à pêcher avec les enfants, pour que ta blonde puisse avoir une pause!
- Tu débats ce qui est plus dommageable pour ta santé: manque de sommeil chronique ou ''Hangover''...
- Avant vos enfants, ta blonde mettait un ''X'' sur le calendrier pour son ovulation; maintenant, c'est chaque fois que vous réussissez à faire l'amour...
- Tes amis te regardent de travers chaque fois que tu parles, avec fierté, de la texture de ce qu'il y a dans la couches de tes marmots!
- Tes amis sont découragés d'être en conflit d'horaire avec les activités de tes enfants.
- Ton choix de prédilection pour chaussures: Crocs ou bas dans tes sandales!
- Seul un test d'ADN pourrait déterminer l'origine des taches suspectes sur tes vêtements...

En avez-vous d'autres?

mercredi 5 juin 2019

Tout heureux d'être content

Bonjour,
 je viens d'avoir un an. 
Je suis drôlement content de revoir la verdure qui m'a accueilli l'été de ma naissance.


J'adore aller dehors. Le vol effréné des hirondelles me fait tourner la tête de curiosité et boum! me voilà les fesses sur l'herbe.
C'est un réel plaisir d'avoir la bisoune à l'air. Mon joli popotin n'a jamais été irrité. 
Ma maman pratique ce qu'on appelle le HNI (hygiène naturelle infantile), vous connaissez? Moi, j'appellerais ça ''le bonheur d'être au sec''. Maman est la pro pour reconnaître mes besoins d'élimination. Elle me tient momentanément au-dessus des vivaces et hop! je me libère. 

Maman me remercie d'avoir si gentiment arrosé ses plates-bandes.
Bien sûr, elle est sans cesse près de moi. Mon papa n'est jamais bien loin non plus. Il travaille sur les terres familiales. J'aime accompagner mes parents dans leurs tâches quotidiennes. Je me sens aimé et en sécurité. Je profite pleinement de la chance que j'ai de n'avoir aucune responsabilité. Le temps viendra bien assez vite où les décisions à prendre seront de mon ressort.  En attendant, je vous souris et vous communique ma joie d'ÊTRE. 

MAN                   

mercredi 29 mai 2019

Les justifications...

Ce mois-ci, dans le Naître et Grandir on peut trouver un grand dossier sur l'impact des écrans sur les familles. Levez la main ceux qui l'ont lu... 
Ben pas nous... ben non les membres de la Voix des Parents ne l'ont pas lu! Pour différentes raisons. Pas le temps (vous connaissez?). Pas d'intérêt (autre chose à faire... 1 brassée de lavage, le souper, lire une histoire, aller recoucher le petit dernier qui se relève pour un 4e pipi et un 6e dernier verre d'eau). Ou pas envie de se culpabiliser... (vous appartenez à quelle catégorie?)
 On vous rassure tout de suite, on ne remet pas en question ce que disent les experts et on croit fermement aux dangers que peuvent occasionner l'omniprésence des écrans. Ce sur quoi on a de la difficulté c'est sur le caractère culpabilisant que cela peut prendre. Écoutez bien dans la rue, la plupart des gens n'ont même pas lu ce dossier, mais ont déjà une longue opinion à partager sur le sujet... et terminent leur litanie en se plongeant dans leur cellulaire.

Ok, peut-on vraiment avoir une opinion si on n'a pas lu sur le sujet? Oui!!!!!!!!!!!!!!! On peut avoir une opinion sur la façon de véhiculer le message. Les journalistes derrière le dossier de Naître et Grandir ne sont pas du tout de ce genre. On s'est tous dit qu'il serait bénéfique de le lire, mais on a préféré vous écrire ceci avant afin de valider si vous vous sentiez comme nous lorsque sort une nouvelle sur la santé de nos enfants.

C'est comme lorsqu'on énonce un choix éducatif devant d'autres parents et que ceux-ci se sentent obligés de justifier leur choix qui diffère du nôtre. Pourquoi avons-nous cette tendance constante, ce besoin de se justifier face à nos pratiques parentales? Sommes-nous juste trop informés de ce qui est mauvais et que nous ne savons juste plus comment gérer ou sommes-nous trop envahis des jugements des autres? Ou toutes ces réponses?
À l'heure où on est de plus en plus informés, connectés, ouverts sur le monde, comment se fait-il qu'on se sentent souvent tellement perdus et isolés face à nos choix parentaux? On ne peut pas simplement se dire que c'était tellement plus simple quand on était jeune et que de toute façon on en n'est pas mort... car, on s'entend, une société qui évolue amène des mouvements, des changements, des adaptations... Mais est-il possible que cette évolution se fasse sans culpabilité? Vous arrêtez-vous parfois à vous demander comment cela se vit chez nos parents? Si nous nous avons peur constamment de ''briser'' nos enfants sur le moindre petit choix... Comment eux nous voient-ils avec toutes ces nouvelles informations? Pensent-ils qu'ils ont engendré une génération hypothéquée? Au moins, ils peuvent se dire que ''Ça n'était pas connu dans leur temps...'' Nous, si c'est connu de notre temps, est-ce que cela veut dire que nous ne sommes pas corrects de ne pas adhérer systématiquement?

Voilà peut-être l'origine de notre besoin de justification constante...

Mamans en quête de validation

mercredi 22 mai 2019

Message à la mère que j'ai été


Chère moi d'il y a 11 ans...

Te voilà avec ton premier fiston dans les bras. Tu te dis : « ça y est! » Il est si beau, si doux, tout ira bien. Tu as tout fait pour que ce soit ainsi. Éliminer l’anxiété pour de bon en allant consulter afin de ne rien lui transmettre, acide folique et suivi médical, cours prénataux, observé tes soeurs... fais la liste de ce que tu voulais être comme mère... et ne pas être.

Mais la vie n’est pas comme cela ma belle. Tu l'apprendras à tes dépends. Tu l’aimes et tu l’aimeras toujours ton fiston, mais il n’est pas la solution à tes questions et à ton mal-être. C’est le voyage de la maternité qui commence. Et ce n’est pas parce que tu as atteint le stade de « maman » que tout est réglé. Souviens-toi, l'amour et l’âge adulte n’ont rien réglé.
Je te le confirme l’anxiété reviendra, telle que tu la connais et elle prendra de nouvelles formes que tu ne soupçonnais pas. Tu tomberas, encore et encore. Ton beau fiston sera un anxieux, lui aussi, malgré tous tes efforts, mais ne te décourage pas, tu lui donneras 3 beaux petits frères qui eux aussi seront anxieux à leur manière et te poseront les questions que tu aurais voulu voir s’éteindre avec toi.

Ne te décourage pas, le voyage en vaut la peine, car tu découvriras deux immenses leçons qui changeront ta vie et qui te l’apprendront, toi qui cherche tellement à la comprendre.

Ton/tes fils ont leur vie à vivre. Ce n’est pas ton anxiété qu’ils revivent, c’est la leur et toi tu peux les guider, mais tu ne peux leur enlever, la prendre sur toi, à leur place. C'est leur chemin qu'ils vivent, pas le tien qu'ils revivent et toi, tu as le tien à faire aussi.

La vie est un privilège inestimable, un cadeau inexplicable, dont tout ce qu’il faut faire avec est de l’apprécier, le façonner et non le questionner. 

Chère moi, maman inexpérimentée, je te regarde du haut de mes 11 ans d'expérience parentale et je souris. Ton espoir en ta vie qui se transforme, tes questionnements tournés vers un autre être que toi, quel soulagement... mais la maternité n'est pas une solution, car les questionnements reviendront. Tu la remettras même en question... tu douteras, tu tomberas oui... mais tu te relèveras et tu grandiras.

Chère moi, maman en quête de sens, tu finiras par comprendre que ce n'est pas la maternité qui t'offrira la liberté d'être, mais bien de VIVRE chaque moment; de mère, d'amoureuse, de femme. Un jour tu comprendras que tu n'avais pas à chercher qui tu es, tu trouveras comment être!
Je ne te dis pas comment, car tu dois vivre le chemin pour y arriver... et en vérité, je ne pourrais pas te dire ce qui nous a offert cette prise de conscience autre que de faire confiance en la vie et de sauter dans le vide, sans retenue.

De belles années t'attendent, profite de chaque instant et sache que le bonheur n'est pas devant, mais MAINTENANT.

Maman qui se souvient...

mercredi 15 mai 2019

Parent malade, besoin d’aide


Il nous arrive tous des moments en tant que parent où ça va moins bien. 

Que ce soit le manque de sommeil causé par le petit dernier qui ne fait pas ses nuits, du plus grand qui a un rhume, de celui qui perce les dents…

Que ce soit parce que nous avons une gastro.

Que ce soit parce que nous avons une grosse grippe qui nous cloue au lit.

Que ce soit parce que l’argent nous cause de l’insomnie.

Que ce soit parce que bébé ne cesse de pleurer.

Que ce soit parce que le plus grand crie tout le temps.

Que ce soit à cause d’une dépression.


Peu importe la gravité de votre mal être, s’il-vous-plaît, n’attendez pas d’arriver au bout du rouleau, de ne plus être capable de vous gérer et d’en arriver à porter des gestes graves sur vos enfants. Demandez de l’aide, il y a plusieurs services pour vous aider, ne restez pas cachés dans vos murs. Ce n’est pas évident à faire, mais sachez que si vous en parlé l’aide arrivera.


Faisons-en sorte que les événements des derniers temps, des dernières années ne se reproduisent pas. Qu’en 2019, il n’y ai plus de drame de maltraitance sur les enfants.

Pour les gens de la région de Coaticook:
http://ressourcescoaticook.com/repertoire/
Vous y retrouverez des organismes comme l'éveil et la maison de la famille. Le CSSS peut certainement vous venir en aide. 
Sachez que vous pouvez toujours composer le 811 option 2 pour n'importe quelle situation de détresse.
Une assistance par téléphone ou par clavardage est à votre disposition avec la Ligne Parents: 1-800 -361-5085
Vous pouvez cliquer sur ce lien:
https://www.ligneparents.com/LigneParents

Ils existent depuis longtemps, dans la région de Montréal. L'écoute qu'ils proposent s'adresse à tous: 514-935-1101
Voici le lien:
http://www.telaide.org/a-lecoute/

mercredi 8 mai 2019

Une sorcière comme les autres

S'il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d'oie
Des oreillers d'autrefois
J'aimerais
Ne pas être portefaix
S'il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger

Je vous ai porté vivant
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d'amour
Je vous ai porté encore
A l'heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Je vous ai morcelé mon coeur

Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J'ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Avec tout le malheur dedans

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui parle
Ou qui se tait
Celle qui pleure
Ou qui est gaie
C'est Jeanne d'Arc
Ou bien Margot
Fille de vague
Ou de ruisseau

Et c'est mon coeur
Ou bien le leur
Et c'est la soeur
Ou l'inconnue
Celle qui n'est
Jamais venue
Celle qui est
Venue trop tard
Fille de rêve
Ou de hasard

Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres


Il vous faut
Être comme le ruisseau
Comme l'eau claire de l'étang
Qui reflète et qui attend
S'il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie
Ne m'inventez pas
Vous l'avez tant fait déjà

Vous m'avez aimée servante
M'avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m'avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m'avez faite statue
Et toujours je me suis tue

Quand j'étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j'étais belle et soumise
Vous m'adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui aime
Ou n'aime pas
Celle qui règne
Ou se débat
C'est Joséphine
Ou la Dupont
Fille de nacre
Ou de coton

Et c'est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui attend
Sur le port
Celle des monuments
Aux morts
Celle qui danse
Et qui en meurt
Fille bitume
Ou fille fleur

Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S'il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvé depuis longtemps
Libre et fort comme le vent
Libre aussi
Regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n'ayez pas peur
Pour moi je vous sais par coeur

J'étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J'étais la bûche et le feu
L'incendie aussi je peux
J'étais la déesse mère
Mais je n'étais que poussière
J'étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas

Mais un jour la terre s'ouvre
Et le volcan n'en peut plus
Le sol se rompant
Découvre des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyé

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Et c'est l'ancêtre
Ou c'est l'enfant
Celle qui cède
Ou se défend
C'est Gabrielle
Ou bien Eva
Fille d'amour
Ou de combat

Et c'est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui est
Dans son printemps
Celle que personne
N'attend
Et c'est la moche
Ou c'est la belle
Fille de brume
Ou de plein ciel

Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S'il vous plaît
Faites-vous léger
Moi je ne peux plus bouger.
Crédit: Anne Sylvestre

mercredi 1 mai 2019

Où es-tu quand j’ai besoin?



Il y a eu le jour du bal de graduation.
Le jour de mon mariage. 
L’annonce de ma première grossesse.
Des questionnements pendant la grossesse.
L’arrivée de bébé.
Des questions qui viennent suite à l’arrivée de bébé.
Les premières fois de celui-ci grandissant.
Les questionnements, des questionnements, mes questionnements…


J’aurais voulu que tu sois là pour l’accompagner, pour m’accompagner lors des journées les plus importante de nos vies. 
J’aurais voulu voir ta surprise, ton visage s’illuminer lors de la venue de bébé.
J’aurais eu tant de questions sur la grossesse à te poser. Comment tu les as vécues. Comment c’était pour toi.
J’aurais voulu voir ton excitation, ton émerveillement lors de ta première rencontre avec bébé.
J’aurais voulu trouver réconfort lorsque les jours plus difficiles se présentaient avec bébé, avoir ton écoute, ton soutien, voir même le répit que tu m’aurais offert.
J’aurais voulu que tu vois grandir mes enfants, que tu me guides dans les étapes vécues avec ceux-ci. Que tu sèmes un peu de toi en eux.

J’aimerais que tu sois là, que tu puisses me donner des réponses, des réponses à mes questionnements, des réponses que peut-être seule toi aurais. 
J’aimerais te voir, te parler, me réjouir de ta présence.
J’aimerais te voir jouer, parler avec mes enfants. Leurs apprendre ce que toi seule pourrait leurs apprendre. Ce que seule une grand-maman peut faire. 

J’aimerais te voir être une grand-maman.



Un message pour toi là-haut qui nous a quittés beaucoup trop vite xxx






(Je sais que tu n’es pas bien loin )



mercredi 24 avril 2019

Famille handicapée


Avoir un enfant malade ou handicapé apporte son lot de problèmes comme je mentionnais dans un autre texte publié il y a quelque temps : « Maladie d’un enfant, plus qu’un simple rhume »
Mais qu’en est-il d’être le frère ou la sœur d’un enfant malade ou handicapé?
Pour vous mettre en situation, dès ma naissance je suis entrée dans cette aventure. Mon grand frère, qui était âgé de 8 ans était malade. Non pas d’un rhume. Il était malade, pour vrai. Un peu avant ma naissance il a eu une tumeur au cerveau, il a dû être opéré. Qui dit opération, dit rémission. « Si ça n’avait pu être que ça, une simple opération et tout rentre dans l’ordre, on en reparle plus c’est du passé et il vit sa vie comme un enfant normal. » Mais non. Il a dû avoir d’autres opérations, à la suite de certaines complications. Ses opérations avaient lieu à Montréal, à un peu plus de 2 heures de route, nous étions séparés de maman qui restait à son chevet, elle louait une chambre à côté de l’hôpital. Nous étions donc à la maison avec papa qui travaillait sur la ferme. (Nous avions environ 2 ans 1/2 et 6 ans). Une chose n’attendait pas l’autre. Son système immunitaire était au plus bas, il attrapait tout. Tout devenait tantôt une visite chez le médecin, tantôt un départ d’urgence en ambulance. Il a dû être hospitalisé à maintes reprises. Une des opérations que je mentionnais était une trachéotomie (Ceci consiste à créer une ouverture à la base du cou dans laquelle est insérée un tube pour permettre au patient de respirer). Il y avait donc plusieurs soins à lui prodiguer à la maison. Il devait dormir chaque nuit avec un appareil lui permettant d’avoir l’humidité nécessaire pour respirer et bien dormir, cet appareil qui était attaché dans son cou pour que ça entre par la trachéo (ça fait penser un peu à la machine pour l’apnée du sommeil, cependant c’est plus gros et plus bruyant, quoi que je n’aie jamais entendu celle pour l’apnée.) En plus des nombreuses pilules qu’il devait prendre tous les jours, il devait à tous les matins et tous les soirs avant de se coucher, s’installer à une autre machine pendant un bon 15 minutes pour pendre les médicaments nécessaires à sa santé. Il fallait bien sûr que le tout soit lavé et stérilisé…. 



Pendant un certain temps, il a même dû faire l’école à la maison. Des professeurs et intervenants venaient faire un tour, sans compter les visites des charmantes infirmières. Tous des gens très sympathiques et à l’écoute. Je leur lève mon chapeau pour tout les bons soins qu’ils/elles ont pu lui apporter.

N’ayant plus beaucoup d’anticorps, comme je mentionnais plus haut, vers l’âge de 22 ans à la suite d’une pneumonie on a failli le perdre. Il a été longtemps aux soins intensifs. Il a dû tout réapprendre : parler, marcher, prendre des objets, et j’en passe. Il était au CHUS à Sherbrooke, à 45 minutes de la maison, ma mère a pu se trouver une chambre dans la résidence des résidents à côté de l’hôpital, ainsi ça allégeait les nombreux trajets nécessaires à tous les jours. Ça a chamboulé nos vies. J’étais alors âgée de 11 ans, ma mère était pour me montrer à faire le lavage cet été-là mais elle a été prise de court, j’ai dû apprendre à faire fonctionner la laveuse et la sécheuse par téléphone, ainsi que faire l’épicerie en bonus, je devais m’occuper de la maisonnée et faire les repas. Par chance, à cette époque nous faisions l’épicerie par téléphone et celle-ci, non loin de chez nous, venait faire la livraison. Par chance, sinon ça aurait été plus compliqué à coordonner avec le temps des récoltes sur la ferme, mon père et mon autre frère y étant affairés. « Du jour au lendemain je me suis retrouvée dans le rôle de la maman. Ouf! » Au bout de quelques mois il a pu revenir à la maison et la vie reprendre plus normalement.
C’est à l’âge de 26 ans qu’il nous a quitté des suites des complications d’un autre virus. Il se sera rendu tout de même à un âge plus avancé que ce que les médecins prédisaient. Il aura enfin été libéré de toutes ses souffrances.



Toutes ces années, j’ai vu mes parents veiller à ses soins, voir à ce qu’il ne manque de rien, QUE NOUS  (son frère et ses soeurs) ne manquions de rien. Faire des allers-retours à l’hôpital pour les rendez-vous et les hospitalisations. Mes parents ont fait ce qu’ils ont pu pour qu’on ne soit pas trop touchés. Nous faisions quelques rares sorties, nous ne pouvions pas aller n’importe où vu sa condition. Cependant ça laisse tout de même des traces, des écorchures, qu’on le veuille ou non.

Voir son frère partir en ambulance, le voir dans un lit d’hôpital, voir les cicatrices des opérations, voir tous ces gens (de purs inconnus pour moi du haut de mes 2 ans) entrer dans notre maison pour lui prodiguer des soins. Le voir triste et jaloux de ne pas pouvoir travailler sur la ferme à cause de ses handicaps. Mes parents s’organisaient pour qu’il puisse aider comme il le pouvait, ne serait-ce que pour aller porter le diner à papa dans les champs. Il ne pouvait pas conduire les tracteurs, car je n’ai pas mentionné plus haut mais en plus, il lui arrivait de faire des crises d’épilepsie. « HO! Qu’il aurait dont aimé conduire les tracteurs »

Le voir réapprendre à marcher. J’ai été une fois avec maman le voir pour l’encourager, malheureusement je ne suis pas tombée sur la bonne journée, en réadaptation il y a des hauts et des bas, et bien cette journée il était découragé, je l’ai vu démoli, il ne voulait plus faire d’effort, il voulait tout abandonner. Je ne peux d’écrire ce que j’ai ressenti, probablement le sentiment de ne pouvoir rien faire, je vous écris et les émotions montent, ça doit m’avoir touchée plus que je ne le croyais, c’est pour dire comment ça peut laisser des traces. Être parfois détachée de sa maman qui est au loin pendant des jours, voir des semaines, pour prendre soin de lui n’était pas toujours évident pour la petite moi. 

Ce qui a été le plus difficile, c’est sans doute l’incapacité de pouvoir lui donner une meilleure vie et par bouts voir sa tristesse face à ses handicaps. Je n’ose pas imaginer ce que c’était pour mes parents.

Malgré ses écorchures, ça à laisser place à une certaine résilience. Ça fait de moi une personne à l’écoute des besoins des autres, une personne attentionnée, empathique et qui est sensible face aux personnes handicapées et différentes, qui sait que derrière la différence se cache souvent de beaux trésors. Des gens qui ne demandent qu’à être connus. J’en garde aussi une grande force de battante, celle-ci me vient de ma mère qui l’était pour dix et qui semblait inébranlable devant les épreuves (il est certain qu’elle devait avoir ses moments de faiblesse à travers tout ça, mais elle gardait une force indescriptible). Ça fait de moi quelqu’un qui n’a pas peur à la moindre embûche, quelqu’un de sensible et qui travaille encore aujourd’hui sur certaines traces laissées par ce passé.

En conclusion, malgré toutes les épreuves que nous avons tous traversées (vous, moi, la voisine d’à côté) il faut garder la tête haute et grandir à travers celles-ci, les accueillir dans le moment présent, peu importe de quel nature elles sont. Il faut trouver un jour ou l’autre le positif de chaque chose, même si cela est difficile dans le moment présent, que nous sommes à terre et que nous ne voyons pas le bout. Un jour les réponses seront là. Merci la vie de me permettre de faire un récapitulatif sur ce que ça m’a apporté d’être la sœur d’un enfant malade.


Je vous salue là-haut mes 2 battants xx