mercredi 29 mai 2019

Les justifications...

Ce mois-ci, dans le Naître et Grandir on peut trouver un grand dossier sur l'impact des écrans sur les familles. Levez la main ceux qui l'ont lu... 
Ben pas nous... ben non les membres de la Voix des Parents ne l'ont pas lu! Pour différentes raisons. Pas le temps (vous connaissez?). Pas d'intérêt (autre chose à faire... 1 brassée de lavage, le souper, lire une histoire, aller recoucher le petit dernier qui se relève pour un 4e pipi et un 6e dernier verre d'eau). Ou pas envie de se culpabiliser... (vous appartenez à quelle catégorie?)
 On vous rassure tout de suite, on ne remet pas en question ce que disent les experts et on croit fermement aux dangers que peuvent occasionner l'omniprésence des écrans. Ce sur quoi on a de la difficulté c'est sur le caractère culpabilisant que cela peut prendre. Écoutez bien dans la rue, la plupart des gens n'ont même pas lu ce dossier, mais ont déjà une longue opinion à partager sur le sujet... et terminent leur litanie en se plongeant dans leur cellulaire.

Ok, peut-on vraiment avoir une opinion si on n'a pas lu sur le sujet? Oui!!!!!!!!!!!!!!! On peut avoir une opinion sur la façon de véhiculer le message. Les journalistes derrière le dossier de Naître et Grandir ne sont pas du tout de ce genre. On s'est tous dit qu'il serait bénéfique de le lire, mais on a préféré vous écrire ceci avant afin de valider si vous vous sentiez comme nous lorsque sort une nouvelle sur la santé de nos enfants.

C'est comme lorsqu'on énonce un choix éducatif devant d'autres parents et que ceux-ci se sentent obligés de justifier leur choix qui diffère du nôtre. Pourquoi avons-nous cette tendance constante, ce besoin de se justifier face à nos pratiques parentales? Sommes-nous juste trop informés de ce qui est mauvais et que nous ne savons juste plus comment gérer ou sommes-nous trop envahis des jugements des autres? Ou toutes ces réponses?
À l'heure où on est de plus en plus informés, connectés, ouverts sur le monde, comment se fait-il qu'on se sentent souvent tellement perdus et isolés face à nos choix parentaux? On ne peut pas simplement se dire que c'était tellement plus simple quand on était jeune et que de toute façon on en n'est pas mort... car, on s'entend, une société qui évolue amène des mouvements, des changements, des adaptations... Mais est-il possible que cette évolution se fasse sans culpabilité? Vous arrêtez-vous parfois à vous demander comment cela se vit chez nos parents? Si nous nous avons peur constamment de ''briser'' nos enfants sur le moindre petit choix... Comment eux nous voient-ils avec toutes ces nouvelles informations? Pensent-ils qu'ils ont engendré une génération hypothéquée? Au moins, ils peuvent se dire que ''Ça n'était pas connu dans leur temps...'' Nous, si c'est connu de notre temps, est-ce que cela veut dire que nous ne sommes pas corrects de ne pas adhérer systématiquement?

Voilà peut-être l'origine de notre besoin de justification constante...

Mamans en quête de validation

mercredi 22 mai 2019

Message à la mère que j'ai été


Chère moi d'il y a 11 ans...

Te voilà avec ton premier fiston dans les bras. Tu te dis : « ça y est! » Il est si beau, si doux, tout ira bien. Tu as tout fait pour que ce soit ainsi. Éliminer l’anxiété pour de bon en allant consulter afin de ne rien lui transmettre, acide folique et suivi médical, cours prénataux, observé tes soeurs... fais la liste de ce que tu voulais être comme mère... et ne pas être.

Mais la vie n’est pas comme cela ma belle. Tu l'apprendras à tes dépends. Tu l’aimes et tu l’aimeras toujours ton fiston, mais il n’est pas la solution à tes questions et à ton mal-être. C’est le voyage de la maternité qui commence. Et ce n’est pas parce que tu as atteint le stade de « maman » que tout est réglé. Souviens-toi, l'amour et l’âge adulte n’ont rien réglé.
Je te le confirme l’anxiété reviendra, telle que tu la connais et elle prendra de nouvelles formes que tu ne soupçonnais pas. Tu tomberas, encore et encore. Ton beau fiston sera un anxieux, lui aussi, malgré tous tes efforts, mais ne te décourage pas, tu lui donneras 3 beaux petits frères qui eux aussi seront anxieux à leur manière et te poseront les questions que tu aurais voulu voir s’éteindre avec toi.

Ne te décourage pas, le voyage en vaut la peine, car tu découvriras deux immenses leçons qui changeront ta vie et qui te l’apprendront, toi qui cherche tellement à la comprendre.

Ton/tes fils ont leur vie à vivre. Ce n’est pas ton anxiété qu’ils revivent, c’est la leur et toi tu peux les guider, mais tu ne peux leur enlever, la prendre sur toi, à leur place. C'est leur chemin qu'ils vivent, pas le tien qu'ils revivent et toi, tu as le tien à faire aussi.

La vie est un privilège inestimable, un cadeau inexplicable, dont tout ce qu’il faut faire avec est de l’apprécier, le façonner et non le questionner. 

Chère moi, maman inexpérimentée, je te regarde du haut de mes 11 ans d'expérience parentale et je souris. Ton espoir en ta vie qui se transforme, tes questionnements tournés vers un autre être que toi, quel soulagement... mais la maternité n'est pas une solution, car les questionnements reviendront. Tu la remettras même en question... tu douteras, tu tomberas oui... mais tu te relèveras et tu grandiras.

Chère moi, maman en quête de sens, tu finiras par comprendre que ce n'est pas la maternité qui t'offrira la liberté d'être, mais bien de VIVRE chaque moment; de mère, d'amoureuse, de femme. Un jour tu comprendras que tu n'avais pas à chercher qui tu es, tu trouveras comment être!
Je ne te dis pas comment, car tu dois vivre le chemin pour y arriver... et en vérité, je ne pourrais pas te dire ce qui nous a offert cette prise de conscience autre que de faire confiance en la vie et de sauter dans le vide, sans retenue.

De belles années t'attendent, profite de chaque instant et sache que le bonheur n'est pas devant, mais MAINTENANT.

Maman qui se souvient...

mercredi 15 mai 2019

Parent malade, besoin d’aide


Il nous arrive tous des moments en tant que parent où ça va moins bien. 

Que ce soit le manque de sommeil causé par le petit dernier qui ne fait pas ses nuits, du plus grand qui a un rhume, de celui qui perce les dents…

Que ce soit parce que nous avons une gastro.

Que ce soit parce que nous avons une grosse grippe qui nous cloue au lit.

Que ce soit parce que l’argent nous cause de l’insomnie.

Que ce soit parce que bébé ne cesse de pleurer.

Que ce soit parce que le plus grand crie tout le temps.

Que ce soit à cause d’une dépression.


Peu importe la gravité de votre mal être, s’il-vous-plaît, n’attendez pas d’arriver au bout du rouleau, de ne plus être capable de vous gérer et d’en arriver à porter des gestes graves sur vos enfants. Demandez de l’aide, il y a plusieurs services pour vous aider, ne restez pas cachés dans vos murs. Ce n’est pas évident à faire, mais sachez que si vous en parlé l’aide arrivera.


Faisons-en sorte que les événements des derniers temps, des dernières années ne se reproduisent pas. Qu’en 2019, il n’y ai plus de drame de maltraitance sur les enfants.

Pour les gens de la région de Coaticook:
http://ressourcescoaticook.com/repertoire/
Vous y retrouverez des organismes comme l'éveil et la maison de la famille. Le CSSS peut certainement vous venir en aide. 
Sachez que vous pouvez toujours composer le 811 option 2 pour n'importe quelle situation de détresse.
Une assistance par téléphone ou par clavardage est à votre disposition avec la Ligne Parents: 1-800 -361-5085
Vous pouvez cliquer sur ce lien:
https://www.ligneparents.com/LigneParents

Ils existent depuis longtemps, dans la région de Montréal. L'écoute qu'ils proposent s'adresse à tous: 514-935-1101
Voici le lien:
http://www.telaide.org/a-lecoute/

mercredi 8 mai 2019

Une sorcière comme les autres

S'il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d'oie
Des oreillers d'autrefois
J'aimerais
Ne pas être portefaix
S'il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger

Je vous ai porté vivant
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d'amour
Je vous ai porté encore
A l'heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Je vous ai morcelé mon coeur

Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J'ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Avec tout le malheur dedans

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui parle
Ou qui se tait
Celle qui pleure
Ou qui est gaie
C'est Jeanne d'Arc
Ou bien Margot
Fille de vague
Ou de ruisseau

Et c'est mon coeur
Ou bien le leur
Et c'est la soeur
Ou l'inconnue
Celle qui n'est
Jamais venue
Celle qui est
Venue trop tard
Fille de rêve
Ou de hasard

Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres


Il vous faut
Être comme le ruisseau
Comme l'eau claire de l'étang
Qui reflète et qui attend
S'il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie
Ne m'inventez pas
Vous l'avez tant fait déjà

Vous m'avez aimée servante
M'avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez
Vous m'avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m'avez faite statue
Et toujours je me suis tue

Quand j'étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j'étais belle et soumise
Vous m'adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Celle qui aime
Ou n'aime pas
Celle qui règne
Ou se débat
C'est Joséphine
Ou la Dupont
Fille de nacre
Ou de coton

Et c'est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui attend
Sur le port
Celle des monuments
Aux morts
Celle qui danse
Et qui en meurt
Fille bitume
Ou fille fleur

Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S'il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvé depuis longtemps
Libre et fort comme le vent
Libre aussi
Regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n'ayez pas peur
Pour moi je vous sais par coeur

J'étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J'étais la bûche et le feu
L'incendie aussi je peux
J'étais la déesse mère
Mais je n'étais que poussière
J'étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas

Mais un jour la terre s'ouvre
Et le volcan n'en peut plus
Le sol se rompant
Découvre des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyé

Ce n'est que moi
C'est elle ou moi
Et c'est l'ancêtre
Ou c'est l'enfant
Celle qui cède
Ou se défend
C'est Gabrielle
Ou bien Eva
Fille d'amour
Ou de combat

Et c'est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui est
Dans son printemps
Celle que personne
N'attend
Et c'est la moche
Ou c'est la belle
Fille de brume
Ou de plein ciel

Et c'est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S'il vous plaît
Faites-vous léger
Moi je ne peux plus bouger.
Crédit: Anne Sylvestre

mercredi 1 mai 2019

Où es-tu quand j’ai besoin?



Il y a eu le jour du bal de graduation.
Le jour de mon mariage. 
L’annonce de ma première grossesse.
Des questionnements pendant la grossesse.
L’arrivée de bébé.
Des questions qui viennent suite à l’arrivée de bébé.
Les premières fois de celui-ci grandissant.
Les questionnements, des questionnements, mes questionnements…


J’aurais voulu que tu sois là pour l’accompagner, pour m’accompagner lors des journées les plus importante de nos vies. 
J’aurais voulu voir ta surprise, ton visage s’illuminer lors de la venue de bébé.
J’aurais eu tant de questions sur la grossesse à te poser. Comment tu les as vécues. Comment c’était pour toi.
J’aurais voulu voir ton excitation, ton émerveillement lors de ta première rencontre avec bébé.
J’aurais voulu trouver réconfort lorsque les jours plus difficiles se présentaient avec bébé, avoir ton écoute, ton soutien, voir même le répit que tu m’aurais offert.
J’aurais voulu que tu vois grandir mes enfants, que tu me guides dans les étapes vécues avec ceux-ci. Que tu sèmes un peu de toi en eux.

J’aimerais que tu sois là, que tu puisses me donner des réponses, des réponses à mes questionnements, des réponses que peut-être seule toi aurais. 
J’aimerais te voir, te parler, me réjouir de ta présence.
J’aimerais te voir jouer, parler avec mes enfants. Leurs apprendre ce que toi seule pourrait leurs apprendre. Ce que seule une grand-maman peut faire. 

J’aimerais te voir être une grand-maman.



Un message pour toi là-haut qui nous a quittés beaucoup trop vite xxx






(Je sais que tu n’es pas bien loin )