Nous s’avons tous qu’avoir un
enfant vient avec son lot de défis, de nouvelles réalités, de
nouvelles aventures, souvent joyeuses mais parfois malheureuses, des
égratignures, des nez qui coulent, des virus. Nous savons tous que
nous aurons notre lot à vivre.
Mais qu’en est-il de la
réalité d’avoir un enfant malade, gravement malade.
Avoir un enfant pour qui, chaque jour
de sa vie est compté ou qui a une épée de Damoclès qui pend
au-dessus de sa tête.
Un jour, notre enfant naît, il est si
mignon avec sa peau toute douce et toute rose, il sent bon, il est le
plus magnifique des bébés et le plus merveilleux. Il est en santé.
La vie coule, il grandit, la famille s’agrandit au grand bonheur de tous. Nous vivons de beaux moments doux en famille, on s’amuse
et on a bien du plaisir. Et puis, tout bascule. Vient un jour où
notre enfant est malade. Ce n’est pas qu’un simple virus. Un
parent est à son chevet à l’hôpital tandis que l’autre attend
impatiemment des nouvelles à la maison avec les autres enfants.
Les médecins et l’équipe soignante accourent
dans la petite chambre, il doit être transféré aux soins
intensifs, sont état se détériore. Mais que se passe-t-il avec
mon enfant? Pourquoi vous ne pouvez rien me dire. Pourquoi soudain
c’est si alarmant? Est-ce qu’il va mourir? Dites-moi, je vous en
supplie. Puis les médecins viennent expliquer. Le petit poumon est
affaissé, son état est jugé critique, les antibiotiques sont
administrés à l’instant et l’équipeviendra lui donner des
soins. Nous avons bon espoir que ça fonctionne mais nous le gardons
aux soins intensifs jusqu’à ce que son état soit mieux. Wow!
Quoi? Mais comment ça. Ça va si vite… Mais pourquoi un si jeune
enfant doit vivre ça. Comment ça se peut? J’aimerais mieux être à
sa place.
Quelques jours plus tard le tout rentre
dans l’ordre. La vie reprend de plus belle, c’est comme si rien
n’était arrivé. On peut respirer. Jusqu’à ce qu’un autre
épisode commence.
On l’a pris à temps cette fois,
pas de soins intensifs, mais je suis inquiète, je ne reconnais pas
mon enfant. C’est à peine s’il bouge dans son lit d’hôpital,
ne mange pas et dort tout le temps. Les médecins me rassurent,
l’antibio va faire effet d’ici une ou deux journées. Ça fait
deux jours et il prend du mieux, on fait des exercices dans la
chambre avec son tube d’oxygène, et ça sent le retour à la
maison sous peu puisqu’on diminue celle-ci. Dans la nuit,
l’infirmière vient et ont doit augmenter l’oxygène au lieu de
l’enlever comme prévu. Mais que se passe-t-il?? Mais!? Tout
allait si bien. L’infirmière ne comprend pas non plus, comment se
fait-il que son état empire? Quelqu’un peut m’expliquer? Je suis
si impuissante, démolie et fatiguée, comment ça peut arriver?
Sauvez-le s.v.p.
Puis dans une autre famille, la grande
nouvelle frappe, un verdict est donné et a l’effet d’une bombe.
Tout à coup la vie vient de basculer. Jamais n’a été imaginée une vie de douleur et de dures épreuves pour lui. Tout ce qui lui
était souhaité, c’est d’avoir une vie comme les autres, une
enfance comme les autres. Pourquoi sur lui s’acharne la vie.


« Nous n’avons pas le choix,
nous devons l’opérer, sans quoi la tumeur continuera d’évoluer
et il perdra plusieurs de ses fonctions, cependant, il y a toujours
quelques risques puisque c’est au cerveau. »
« Il devra avoir une autre
opération, nous devons installer une trachéo pour l’aider à
respirer »
« Avec ses crises
d’épilepsies… »
« S’il passe l’âge de
16 ans, il aura été au-delà de l’espérance de vie qu’on lui
donne vu sa santé… »
Puis, une autre
famille recevra un verdict d’amputation car la maladie a ravagé
le bout d’un membre, une autre aura le verdict d’allergies
alimentaires qui risquera de mettre fin à ses jours à tout moment si
une erreur est causée, une autre aura le verdict de cancer, pourra-t-il passer au travers?
Un enfant malade exige énormément
de soins, de vigilance et de patience.
C’est épuisant,
stressant et paniquant aussi par moment.
Le sentiment
d’impuissance est en tout temps sollicité. Voir son enfant malade
et ne pouvoir rien faire est le plus dure des sentiments vécus.
Nous apprenons à vivre avec les coups durs des verdicts négatifs
successifs, nous apprenons à devenir résilients par nécessité.
Ça prend beaucoup d’amour et de tendresse pour supporter nos
enfants malades/handicapés.
Ça demande aussi aux membres de l’entourage
d’être à l’écoute et de pouvoir aider dans les durs moments
(selon la disponibilité). Ceux-ci peuvent aider par l’écoute, ne
serait-ce qu’écouter les émotions du moment, cela aide beaucoup
plus qu’on ne peut le penser et souvent cela suffit à faire un
autre bon bout face à l’épreuve. L’aide peut être l’offre
de répit ou d’un bon repas.
Si vous connaissez une famille
avec un enfant handicapé ou malade qui vivent des moments
difficiles, osez offrir votre soutien. Ça peut être grandement
apprécié. C'est un cadeau inestimable!
Les parents qui
survivent jour après jour dans cette dure réalité
Aucun commentaire:
Publier un commentaire