lundi 30 juillet 2018

Le pilote automatique...

Depuis que je suis maman de mon premier enfant, un amour de bébé de maintenant 6 mois, j’apprends énormément et à tous les jours. Les mamans plus expérimentées trouveront ce texte peut-être bien naïf! Bref, depuis que premier bébé est là, je réalise que j’oscille constamment entre spontanéité et pilote automatique. Vous savez, quand vous pleurez devant le sourire de votre bébé et que, la minute suivante, vous essayez de le réconforter pendant une crise à la manière d’un robot. Contradictoire, non?


Dans ma vie, on m’a rarement donné autant de conseils non sollicités que depuis que je suis maman. “Si ton bébé pleure, fais ci. S’il pleure passé tel âge par contre, fais ça.” Comme si ce n’était plus un petit être humain après quelques mois de vie. Où je veux en venir avec ça, c’est que j’ai réalisé que je ne me fiais plus à mon instinct de mère quand, fatiguée, on m’a conseillé de laisser pleurer mon enfant la nuit, pour qu’il fasse (enfin) ses nuits. Et que j’ai envisagé cette méthode comme une option alors qu’avant, ç’aurait été non. C’est un choix personnel, à moi, et je respecte les parents qui le font, je les trouve courageux à la limite. Mais pour moi, ce n’était pas une solution, c’était trop me demander. Dans le fond, à ce moment-là, j’avais juste besoin d’une tape dans le dos, d’encouragements et qu’on me dise que je faisais bien ça, être une maman. Pas qu’on me dise quoi faire en se contrefichant de mes limites personnelles.

Un professionnel de la santé m’a dit, en parlant de mon garçon qui pleurait la nuit pour du réconfort : « en ce moment, c’est lui qui a le contrôle. » Je venais d’apprendre qu’aux multiples compétences parentales que je devais déjà développer venait de s’ajouter « ne pas se laisser manipuler par la petite bête machiavélique. » Non mais, sérieusement? Non, je n’ai pas l’intention de faire de mon garçon un enfant gâté. Je saurai lui dire non, imposer des limites et lui transmettre de bonnes valeurs. Je serai douce et ferme. Mais en attendant, peut-il être juste un bébé? Un bébé qui a besoin de sa mère?

J’ai vraiment réalisé que j’étais sur le pilote automatique quand, en revenant d’un atelier sur l’entraînement au dodo (au lieu de me reposer avec mon bébé à la maison, bravo fille!) je mémorisais les différentes étapes que j’allais devoir appliquer lorsque mon enfant allait se réveiller en hurlant cette nuit-là. J’avais une boule dans le ventre. De jour en jour, l’approche de l’heure du dodo me stressait de plus en plus. Parce qu’on m’avait dit qu’un bébé qui ne fait pas ses nuits à 6 mois, ce n’était pas normal et que le problème était alors les parents. Le mois fatidique était arrivé et ce n’était toujours pas le cas. Voilà, le problème c’était moi! La pauvre maman fatiguée qui voulait juste répondre aux besoins de son bébé. Puis, une amie m’a demandé : « ouin mais, qu’est-ce que ton instinct te dit de faire? » Je ne savais même plus quoi répondre!


Avec le temps, j’ai pris conscience que j’étais moins fatiguée et plus heureuse si j’acceptais la situation plutôt que d’essayer de la contrôler. Et que l’entraînement au dodo ce n’était peut-être pas pour moi, qui a toujours manquée cruellement de constance. Bébé est la meilleure boussole finalement.


Finalement, être une nouvelle maman, c’est mille fois plus difficile que ce à quoi je m’attendais. Mais pas à cause de bébé, de ses pleurs, de ses nuits ou de ses petits bobos. À cause des autres. L’entourage, qui souvent ne veut même pas mal faire mais qui aura toujours quelque chose à redire, à critiquer par derrière. La société et ses attentes impossibles. Le Mieux-Vivre (que
j’apprécie malgré tout, en passant). Les professionnels de la santé. Les autres mamans. Les groupes Facebook. La pression que l’on se met constamment pour tout bien faire, dans les temps et surtout comme tout le monde. À mon avis, tout ça brise un peu la magie des premiers mois de vie de bébé. On se gâche nous-mêmes un peu notre expérience de maman. Des mois qui ne reviendront jamais. Et dans quel but, finalement?


Je saurai quoi changer quand je serai maman d’un deuxième.

Maman sur le pilote automatique

1 commentaire:

  1. Tellement ÇA ! Bravo ! Qu'est-ce que notre instinct nous dit? Voilà ce qui devrait toujours être la première question.

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