jeudi 10 mai 2018

Une mère...

Mère, un mot tout court, mais qui a tant de définitions… autant qu’il y a de mères sur la Terre. On le
devient, on l’est, on le choisit, on l’espère…

Chaque maman a eu sa maman qui lui a laissé en héritage ce qu’elle était… aujourd’hui, en hommage à
toutes les mamans, on voulait vous partager ce que les nôtres nous ont transmis.

-L’entraide-
Ma mère a toujours trouvé très important que nous ayons la chance de grandir avec un papa le plus
présent possible. Donc, ma mère, mes deux soeurs et moi allions souvent donner un petit coup de main
au garage de  mon père, question de partager plus de tempsavec lui.

Du même coup, nous apprenions la valeur de l’entraide. Maintenant, maman à mon tour, je m’implique
dans la ferme laitière avec mon mari. J’y emmène aussi ma fille depuis sa naissance. Aujourd’hui âgée
de 3 ans, elle aide de façon volontaire et prend même des initiatives dans les soins à apporter aux ani-
maux. Elle a une belle complicité avec son père. Nos prochains enfants auront aussi cette opportunité.

Mon expérience étant enfant m’a permis de reproduire un tableau père-fille tout à fait charmant. Merci
maman!

-Accepter l’aide-
Rendue adulte, notre regard envers notre mère peut être entaché de douloureux souvenirs qui nous
amènent à devoir faire des réflexions. On peut se placer en victime ou en retenir des leçons qui mar-
quent nos choix de mère.

J’ai choisi que les difficultés de ma mère ne seraient pas les miennes. Mes choix éducatifs vont dans le
ssens que je souhaite être la personne la plus apte pour leur offrir le bonheur. J’ai choisi de les envoyer
à la garderie, même si je pouvais les avoir avec moi à la maison, car ils peuvent y développer des habi-
letés importantes, la socialisation le langage.

J’ai choisi de prendre soin de moi et de ma santé mentale, pour être le plus disponible pour mes enfants
quand ils ont besoin de moi. J’ai fait le choix, en acceptant ma mère telle qu’elle est, d’offrir à mes en-
fants une mère que j’aurais voulu avoir.

-Être soi-
Ma mère est une personne très indépendante, elle n’a besoin de personne. J’ai souvent l’impression en
réfléchissant sur son parcours qu’elle s’est bâtie elle-même. La vie lui a offert un parcours atypique et
plutôt que de s’en plaindre, elle a choisi de prendre ce qu’on lui offrait. Toujours, j’ai perçu ma mère
comme une femme forte que rien ne pouvait ébranler. Au point que j’ai longtemps douté de moi en tant
que mère, car je n’arrivais pas à reproduire ce qu’elle faisait en ayant choisi, comme elle, d’être à la
maison.

J’ai finalement compris que je ne devais pas faire ce que faisait ma mère, mais plutôt faire comme elle.
Accepter la vie qui m’est offerte telle qu’elle est et ME choisir en tant que femme. Ma mère m’a déjà
dit que l’arrivée de ma grande soeur est ce qui l’avait mise au monde. Et moi je me suis sentie inadé-
quate de ne pas vivre ma maternité comme cela. Finalement, je comprends que ce que j’envie de ma
mère ce n’est pas la tenue de sa maison, le fait qu’elle semblait tout le temps savoir ce qu’elle faisait,
je lui envie sa force de caractère et sa connaissance de soi.

Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai su me bâtir, moi aussi, en dehors du regard des autres. J’ai su
faire de ma maternité une partie de moi et non mon identité. Je pense que je suis sur la bonne voie d’of-
frir à mes enfants, l’exemple d’une femme qui embrasse la vie et non qui la subit en se réalisant autant
en tant que personne qu’en tant que parent. Merci maman!


-Une douce dose de folie-
Ma mère nous a guidé toute notre enfance à travers des dédales d’expériences qui nous ont nourri de
toutes sortes de façons. Peu d’enfants québécois peuvent se vanter d’avoir vécu en Amérique du sud à
l’âge de 8 ans.

Je n’ai pas (encore) offert ce genre d'expériences à mes enfants, mais je tente de leur offrir au quotidien
des expériences de vie qui leur enseigne autant sinon plus qu’une salle de classe. Merci maman!

-L’émerveillement-
Ma mère nous a fait vivre une enfance empreinte de magie et de féérie. Père Noël, lutin des bois, lapin
de Pâques ont sillonné mon enfance. Réellement, je les ai vus, j’ai vu leurs pas, leurs traces, car maman ne faisait pas cela simple. Elle mettait de grands efforts à entretenir notre coeur d’enfant.

N’étant pas encore maman, c’est le souhait que je me fais, de pouvoir reproduire ce genre de magie
pour mes futurs enfants.

-Être présente-
Avec la maternité, notre regard sur nos parents peut changer ou s’affine. J’aime ma mère, mais… j’ai
eu à apprendre à vivre avec le fait qu’elle n’avait pas la même vision de la maternité que moi. Parfois,
ça peut aussi être source de conflit entre nous.

Ça toujours été clair pour moi que je serais à la maison avec mes enfants et que je serais le plus sou-
vent possible avec eux. Ma mère ne me comprend pas et elle voudrait que je fasse comme elle. Je tiens
mon bout. Sans lui faire de reproche, je choisis de m’écouter et d’être présente pour mes enfants en
tout temps, peu importe ce qu’elle en pense. J’ai pris conscience de cette divergence entre nous avec
mon regard d’adulte et de mère et j’ai fait ce choix non pour la contredire, mais pour affirmer ce que
j’ai envie d’être comme mère…

-L’honnêteté-
Ma mère m’a inspiré une valeur très significative dans ma vie et dans ma maternité. Ainsi, pour moi,
tout peut se dire et se discuter même avec de jeunes enfants. Toute question est bonne à poser et mérite
une réponse franche. Je veux que mes enfants puissent grandir dans un monde en pouvant faire des
choix éclairés sans les couvrir de tabous et de non-dits.

Donc, je discute avec mes enfants de tout sans censure. Notre relation est saine et sécurisante. Je sais
très bien qu’ils ne me disent pas tout, mais je sais qu’ils savent qu’ils pourront toujours venir vers moi
en cas de besoin.

Et vous? Que vous a transmis votre maman?


BONNE FÊTE DES MÈRES À TOUTES LES MAMANS!!!!

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