jeudi 6 décembre 2018

Lettre à mon enfant

20 novembre 2018
Bonjour Julianne, 
Je t’écris cette lettre alors que tu as deux ans et demi. Depuis ta naissance, tu es mon rayon de soleil. Ton sourire et ta bonne humeur sont contagieux. Tu es très coquine. Tu cherches à nous faire rire par des plaisanteries (cache-cache, bruits de bouches, chatouilles, etc.) Ta sociabilité est sans pareille. Des câlins, tu en donnes à tous ceux qui te croisent. Tu dis bonjour avec une telle joie de vivre que tu fais sourire tes êtres aimés, mais aussi les inconnus. Je te souhaite de rester intègre, car tu as déjà une personnalité si merveilleuse. La vie est belle, mais souvent difficile. Des épreuves, tu en traverseras de toutes sortes. Aie confiance en toi. Prends en main une chose à la fois. Tu es forte. Respecte-toi. Tu es le maître de ton bonheur. Ne laisse personne te blesser physiquement et moralement. Je te souhaite de rencontrer un partenaire de vie aimant, tendre, respectueux. Le bonheur se trouve entre autres. En étant bien avec soi-même; avec un partenaire de vie qui partage tes valeurs; en donnant de l’amour et de l’attention aux autres qui t’entourent; en retournant à la nature qui est la source de la vie; en vivant d’un métier ou d’occupations qui te font sentir bien. Profite des petits bonheurs qui se révèlent si importants. L’argent, c’est secondaire. Il en faut pour répondre aux besoins de bases et pour se gâter un peu, mais il faut aussi faire attention à la surconsommation. On se crée des besoins parfois futiles qui finissent par nous limiter au bout du compte. Il y aurait tellement à dire. La vie est un défi de tous les jours. Je veux te dire que je t’aime profondément et que je souhaite être là pour toi le plus longtemps possible dans la tienne. Je souhaite que nous soyons proches, capable de nous confier, de nous cajoler et de partager plein de moments heureux. Je t’embrasse, je t’aime. Ta maman xoxoxoxx Bisous.





À Marie-Luce de papa 
Écrit le 3 février 1991 
Ma chère petite fille, bonne fête. Aujourd’hui, tu commences ta vie d’adulte, tu as 18 ans. Cette lettre fut écrite pendant que tu avais encore les doigts dans ta bouche. Tu avais 3 ans. En lisant cette lettre, peut-être comprendras-tu un peu mieux la nature de mon amour pour toi. Tu as grandi avec tes frères et sœurs. Vous avez tous été conçus par l’amour entre maman et moi. Je vous aime tous avec le même amour, même si parfois il est présenté différemment. Très jeune, j’ai remarqué ton amour pour tes deux frères malgré que vous vous chicaniez sans cesse. Je ne peux deviner ce que tu es devenue et deviendras. Ce que je sais. C’est que maintenant, tu es une très belle jeune fille qui fait tourner la tête des garçons. Ce que je veux te donner comme éducation parentale c’est d’abord d’être toi-même et d’avoir le contrôle de soi. Ne laisse pas tes impulsions dominer, pense avec ton cœur, il te mènera loin. Tes chums, parfois, je ne les aime probablement pas. Pas tous en tout cas. C’est parce que je sais quels problèmes peuvent t’arriver. Je ne peux vivre ta vie à ta place, mais j’essaie de te guider de mon mieux. Souvent, tu n’écoutais pas papa et maman. La preuve, là voici. Pendant que je laissais pour quelques instants la lettre sur la table, tu es venue dessiner sur celle-ci. Non, je n’étais pas de bonne 
humeur. Mais aujourd’hui, tu en subis un peu les conséquences. C’est ta lettre et tu te dois de lire au travers ton barbouillage. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est pour te dire que peu importe ce que l’on fait, cela aura une influence sur notre vie un jour ou l’autre. Essaie de rester simple et de rechercher l’essentiel. L’essentiel qui est invisible à l’oeil. Cet invisible qui a le pouvoir de faire pleurer de joie et d’amour. Je suis ton père, tu n’y peux rien. Mais je peux aussi être ou bien devenir ton ami. Je trouve que bien souvent, l’amitié c’est plus fort que la famille. Il y a tant de discordes familiales. Mais regarde ce qu'est l’amitié, la vraie. Moi et Guy Vaillancourt, le parrain de baptême de ton frère, nous sommes amis depuis l’âge de 5 ans et rien ne pourrait briser cette amitié, pas même la mort, la guerre ou la désolation. Combien as-tu de véritables amis? Tu pourras toujours compter sur moi. Je souhaite sincèrement que tu puisses me parler de tes joies, de tes peines, et de tes problèmes comme un confident. Je crains ce jour ou je te laisserai partir de la maison. Tu me manqueras. Mais je le ferai, larme à l’œil et te souhaiterai d’être heureuse avec ton époux. S.V.P., ce jour-là demande-moi ma bénédiction et parle-moi de l’amour que tu as pour ton fiancé. Ton père qui t’aime chère Marie-Luce.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire